vers une facture plus élevée pour plus de 2 millions de foyers non équipés
Une nouvelle qui devrait raviver la grogne des anti-Linky, le compteur électrique communicant vert pomme qu’Enedis a déployé dans plus de 37 millions de foyers en France. Le régulateur de l’énergie propose en effet que les 2,1 millions de foyers non équipés paient davantage leur électricité, ou plus précisément, qu’ils paient davantage une composante de leur facture d’électricité : le Tarif de l’électricité. utilisation du réseau public d’électricité (Turpe).
Ce sigle, peu connu du grand public, n’est pas une taxe mais plutôt un péage qui donne le droit d’utiliser le réseau de transport et de distribution d’électricité. Cependant, entretenir un système pour les foyers ne disposant pas de compteur Linky génère des coûts supplémentaires et il « il semble normal que ces coûts soient supportés par ceux qui les génèrent »estime Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
De 42 à 67 euros supplémentaires par an
Dans le cadre d’une consultation publique sur la future Turpe pour la période 2025-2028, officiellement lancée ce jeudi pour une durée de cinq semaines, le régulateur propose aux usagers non équipés de compteur communicant, à l’exception d’impossibilités techniques dues à Enedis , payez 6,93 euros tous les deux mois pour couvrir les frais engagés.
Pour les ménages qui n’envoient pas leur relevé de compteur à Enedis et qui ne prennent pas non plus de rendez-vous de relevé, ce coût serait majoré de 4,18 euros supplémentaires tous les deux mois. Il s’agit de couvrir les coûts supplémentaires dus aux contrôles accrus. Sur une année pleine, les foyers équipés d’un compteur ancienne génération pourraient donc payer un surcoût allant de 41,6 euros à 66,7 euros.
135 millions d’euros de surcoûts sur la période 2025-2028
Au total, sur la période 2025-2028, les coûts générés par le maintien des compteurs non communicants ont été estimés à 135 millions d’euros. Ceux-ci sont liés à la nécessité de maintenir un système d’information parallèle, au soulagement des pieds, aux contacts clients supplémentaires tels que les relances et les contrôles. À cela s’ajoutent les coûts liés à la maintenance de certaines technologies nécessaires à l’envoi des signaux pointe/heure creuse.
Cette ligne de pensée n’est pas une surprise. Elle avait déjà été évoquée par le régulateur de l’énergie en 2022. Si elle était retenue, cette majoration de facturation pourrait être appliquée dès août 2025.