Le gouvernement envisage d’augmenter les taxes sur l’électricité au-delà de ce qui avait été prévu par le précédent exécutif. Un séisme politique puisque certains abonnés devraient voir leurs factures augmenter et non diminuer comme promis.
Coup dur pour les consommateurs. La facture d’électricité devrait retrouver son niveau d’avant la crise inflationniste. Avant la guerre en Ukraine, l’État imposait une taxe de 32,44 euros par mégawattheure. Face à l’explosion de la facture d’électricité, un bouclier tarifaire avait été mis en place.
Depuis, l’État a progressivement retrouvé le taux d’avant-crise et compte l’atteindre totalement à partir du 1er février 2025. La hausse de cette taxe touchera certains consommateurs.
L’objectif est d’augmenter les recettes fiscales de l’État. Avec ce retour à la normale, le gouvernement devrait recevoir trois milliards d’euros. Une source proche du dossier s’est confiée à nos confrères du Parisien.
« Nous sommes pris dans l’urgence »
« Nous réfléchissons en effet à un mécanisme global qui irait bien au-delà de la hausse prévue en février prochain dans le cadre de la fin du bouclier tarifaire. Le mécanisme est assez complexe et nécessite encore des arbitrages », a-t-elle déclaré.
Le gouvernement doit achever son budget 2025 et compenser l’importante dette publique. L’occasion de justifier cette augmentation. « Nous sommes pris dans une situation d’urgence. Les déficits doivent être comblés et nous ne savons pas combien de temps durera ce gouvernement. Nous recherchons des solutions fiscales rapides, en gardant à l’esprit qu’elles doivent être ponctuelles », lit-on dans Le Parisien.
Certains économistes mettent en garde contre une mesure trop brutale et rappellent l’origine de la crise des gilets jaunes : l’augmentation d’une taxe sur les carburants.