Vers l’Italie, des embouteillages monstres au tunnel du Fréjus
Et pourtant, Bison Futé a vu vert. Faisant confiance à la régie routière, Nicolas est parti avec sa famille ce mercredi 8 mai de l’ouest de Lyon vers l’Italie. Il n’était pas le seul à vouloir emprunter l’A43. La Société française du tunnel routier du Fréjus (SFTRF) a fait état dans la journée de « difficultés d’accès » à cette voie d’accès savoyarde à la frontière italienne, rapportent nos confrères de Dauphiné Libéré.
Un euphémisme, confirme Nicolas, qui a accédé au péage de Saint-Michel-de-Maurienne à midi, et n’a pu apercevoir le tunnel que vers 20 heures. Il évoque une situation « dantesque » : « Nous avons fait 30 km en plus de 8 heures. » La rampe d’accès au tunnel est bloquée par la congestion des véhicules. « Nous passons à l’irrigation goutte à goutte », explique le Rhodanien.
«Énorme faillite des services de prévision»
En effet, pour assurer la régulation et la sécurité de la circulation, le tunnel du Fréjus est soumis à des règles strictes en matière de distance entre les véhicules (150 mètres) et donc de timing. Nicolas décrit des automobilistes qui « ne s’énervent pas trop », « prennent leur mal en patience ». Certains descendent de leur voiture, marchent pour se dégourdir les jambes ; peu d’alternative dans une telle situation.
Le Rhodanien et sa famille se rendent au lac de Garde : « Il nous faudrait sept heures pour arriver à destination par l’autoroute. Cela prendra quinze heures», déplore-t-il, pointant «une énorme défaillance des services de prévision de l’État».