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vers la poursuite de la baisse des taux ?

vers la poursuite de la baisse des taux ?

La détente des taux des crédits immobiliers se poursuit. Selon l’Observatoire Crédit Logement publié le 16 juillet, au deuxième trimestre 2024, le taux moyen des crédits immobiliers s’établissait à 3,73% (3,68% pour les achats de logements neufs et 3,74% pour les achats de logements anciens). « Depuis le changement de cap intervenu en décembre 2023, le taux moyen a baissé à un rythme soutenu de 9 points de base par mois. La baisse s’est à nouveau observée en juin, lorsque le taux moyen est revenu à son niveau de juillet 2023, soit 3,66 %. »souligne Michel Mouillart, professeur d’économie et porte-parole de l’Observatoire.

Toutefois, si les taux baissent, les emprunteurs doivent emprunter sur une longue période pour pouvoir financer leurs projets. La durée moyenne des prêts accordés s’établit désormais en moyenne à 246 mois (267 mois pour les achats de logements neufs et 258 mois pour les achats de logements existants). L’érosion est lente depuis la mi-2023, à des niveaux néanmoins élevés, à 20,8 ans en moyenne en juin 2024, contre 17,1 ans en 2014. « C’est l’une des durées les plus longues jamais observées. »souligne Michel Mouillart. Près de 64 % des prêts sont désormais accordés sur plus de vingt ans. « Nous sommes dans une situation qui nous a permis de maintenir le nombre de prêts aux primo-accédants de moins de 35 ans ; la situation est plus compliquée pour ceux qui ont plus de 45 ans et qui empruntent pour la première fois »juge Michel Mouillart.

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Un ménage qui pouvait emprunter 100 000 euros fin 2022 ne pourra emprunter que 88 500 euros en juin 2024. « Dans ce contexte, la baisse des taux hypothécaires ne pourrait à elle seule déclencher une reprise forte et rapide du marché, l’augmentation de l’apport personnel exigé ayant eu un effet dépressif important sur la demande. Seule une stratégie de redynamisation des marchés immobiliers et du crédit telle que celle déployée par les banques pourrait inverser la dynamique récessive à l’œuvre », notez les auteurs de l’Observatoire.

Retour incertain

Après avoir pratiquement coupé le robinet du crédit immobilier fin 2023, les établissements bancaires se montrent très actifs sur le marché. « Profitant de la concurrence que se livrent les établissements bancaires à la recherche de nouveaux clients, les tarifs négociés par (le courtier) Le Cafpi a atteint en juin 3,44% sur quinze ans, 3,65% sur vingt ans et 3,71% sur vingt-cinq ans », Un appétit pour le crédit de la part des banquiers qui se maintient début juillet, malgré les incertitudes politiques et la vague de chaleur sur le taux de l’OAT (obligation assimilable du Trésor) à dix ans, qui fait référence dans la fixation des taux de crédit observée après la dissolution surprise.

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