vers 70% des vols annulés ce jeudi?
Le SNCTA, principal syndicat de la profession, dénonce une nouvelle version « inacceptable » d’un protocole en cours de négociation visant à restructurer les services de navigation aérienne.
Vers un Jeudi Noir dans le ciel français ? Le principal syndicat des contrôleurs aériens, le SNCTA (60% des effectifs), a déposé un préavis de grève pour le 25 avril afin de dénoncer une nouvelle version, selon lui « inacceptable », d’un protocole en cours de négociation visant à restructurer le transport aérien. services de navigation. Elle a été suivie par toutes les organisations syndicales de contrôleurs aériens.
« La version publiée (par la Direction générale de l’aviation civile, DGAC) n’est en aucun cas signable pour le SNCTA qui la considère comme une provocation voire une insulte », indique le syndicat sur son site internet.
Selon une première estimation fournie aux compagnies relayée par Les Echos, jusqu’à 70 % des vols de la journée pourraient être annulés dans les grands aéroports.
Le chiffre précis, communiqué par l’Aviation civile (DGAC) ne sera connu que mardi, les grévistes ayant jusqu’à cette date pour adresser leurs déclarations individuelles.
Les négociations, entamées il y a 15 mois, prévoient de refondre l’organisation du le contrôle du trafic aérien en France, notamment la couverture territoriale des services de navigation aérienne. Il s’agit de réorganiser le travail des contrôleurs pour faire face à l’augmentation annoncée du trafic aérien en échange d’augmentations de rémunération et d’embauches.
Des mesures de soutien jugées insuffisantes
Pour le SNTCA, les mesures sociales accompagnant cette réforme sont jugées très insuffisantes. Selon le quotidien économique, le syndicat réclame une augmentation des salaires de 5,04% par an en 2025, 2026 et 2027, le doublement de l’allocation spéciale de qualification (ISQ), qui tourne actuellement autour de 1.000 euros par mois, et la revalorisation des autres bonus.
Cependant, en septembre, le SNCTA a adopté le principe d’une « trêve olympique » avec la Direction générale de l’aviation civile, conditionnée par « une augmentation des rémunérations » et de nouvelles discussions salariales après les JO.
Il a également soutenu la loi, entrée en vigueur au début de l’année, obligeant les contrôleurs à déclarer individuellement leur participation à une grève deux jours à l’avance.
Le trafic aérien a été régulièrement perturbé en 2023 par des grèves des contrôleurs aériens, notamment lors du conflit sur la réforme des retraites. Une récidive qui ulcère les compagnies européennes car la position géographique de la France fait que de nombreux vols qui survolent le pays sont annulés en cas de grève sur notre sol.