Véronique Cazeneuve, l’épouse discrète de l’ancien Premier ministre, est décédée
Fondatrice d’une maison d’édition jeunesse, Véronique Cazeneuve, épouse de Bernard Cazeneuve – qu’elle a épousé deux fois – est décédée.
La triste nouvelle a été annoncée dimanche par le site Actu.fr. Véronique Cazeneuve est décédée des suites d’une longue maladie. Très discrète médiatiquement, l’épouse de Bernard Cazeneuve a choisi de rester à l’écart des projecteurs, même lorsque son mari a occupé les plus hautes fonctions de l’État, notamment ministre de l’Intérieur de 2014 à 2016 et chef du gouvernement jusqu’à la fin du quinquennat néerlandais. .
Née Véronique Beau, elle épouse Bernard Cazeneuve en 1995, élu cette année-là maire d’Octeville, dans la Manche. Le couple accueille son premier enfant, Nathan, l’année suivante, puis Mona en 1999. Mais au début du quinquennat de François Hollande, le couple divorce. Une séparation qui a duré trois ans jusqu’au jour d’août 2015 où les deux se sont dit oui, cette fois avec le Var en toile de fond.
Le 12 août 2015, à la mairie d’Aiguines, Bernard et Véronique Cazeneuve se remarient. François Hollande, qui fêtait ce jour-là ses 61 ans, a participé à la cérémonie, sobre et discrète. Jean-Pierre Jouyet, alors secrétaire général de l’Elysée, fut le témoin de celui qui fut à l’époque le premier flic de France. Après la cérémonie, les mariés et leurs invités ont déjeuné dans un « restaurant sans chichis » de ce village de près de 300 habitants, comme le raconte « L’Express ».
Fondateur d’une maison d’édition jeunesse
Véronique Cazeneuve est la fondatrice d’une maison d’édition associative spécialisée dans le livre jeunesse. Créées en 2009, les éditions À dos d’âne ont rejoint le groupe Rue des écoles dix ans plus tard. « À dos d’âne a pour objectif d’emmener en balade les curieux, désireux de se libérer des contraintes et de goûter à la véritable connaissance du monde », résume son site Internet.
Titulaire d’une maîtrise de littérature comparée de Paris IV, l’épouse de l’ancien chef du gouvernement a d’abord « enseigné trois ans avant de se tourner vers l’édition et notamment la réécriture pour plusieurs maisons, puis « s’est intéressée à la communication culturelle », a indiqué le site Entreprendre.fr en 2015 qui la classe parmi les « 10 femmes qui réveillent la culture en France ».
« M’avez-vous déjà vu dans la presse ? »
Si elle parlait volontiers de littérature, d’une passion, Véronique Cazeneuve est resté très secret sur sa vie privée, pour la préserver. En août 2015, son nom est apparu dans une enquête menée par Médiapart autour du controversé George Forrest. L’homme d’affaires belge avait acheté pour 60 000 euros de livres à sa maison d’édition, puis les avait emmenés au Congo pour vanter l’opération.
La discrète Véronique Cazeneuve a alors pris la parole pour se défendre – « Ce n’est pas un cadeau, il a acheté les livres, comme n’importe quel libraire (…) Je n’ai jamais été présentée comme (l’épouse du ministre de l’Intérieur, NDLR) là-bas ». , et je ne l’aurais pas accepté » – et elle n’avait pas caché sa colère. « M’avez-vous déjà vu dans la presse ? a-t-elle demandé à Mediapart. Personne ne me connaît. Je fais tout pour ne pas confondre ce que je fais avec ce que fait mon mari, car cela lui ferait du mal.