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Venezuela : Maduro, la victoire de trop ?

Venezuela : Maduro, la victoire de trop ?

Depuis le mois dernier, la répression a fait 25 morts et 192 blessés dans les rues de Caracas à la suite des élections présidentielles vénézuéliennes. Selon le procureur général, proche de Nicolás Maduro, le président sortant affirme avoir été réélu le 28 juillet sans pouvoir en apporter la preuve. Ce scrutin contesté s’inscrit dans un contexte où l’opposition au chavisme est soutenue par les États-Unis. Néanmoins, plusieurs États latino-américains, y compris de gauche, appellent désormais Nicolás Maduro à négocier avec l’opposition. Pour y voir plus clair, Yoletty Bracho Et Benjamin Delille analyser la situation.

Un vote encore suspect

Il manque encore 20% des voix au décompte. Pour sortir de cette crise, le gouvernement chaviste a porté le litige autour de ce contentieux électoral devant la Cour suprême de justice, qui statuera d’ici deux semaines, à moins qu’elle ne soit renouvelée. « Pour l’instant, nous ne savons pas ce qui en sortira. Nous soupçonnons que cela pourrait être plus à l’avantage de Nicolás Maduro car cette Cour suprême de justice est presque totalement conquise », explique-t-il. Benjamin Delille.

La cause de cette inconnue : un piratage informatique. Selon Yoletty Bracho, « je« Il s’agit de deux piratages », a-t-il ajouté. « Le premier, qui a affecté, selon le gouvernement, la transmission des résultats entre les bureaux de vote et le Conseil national électoral le jour du scrutin. Le second, qui affecte désormais le site Internet du Conseil, empêche la publication des résultats bureau par bureau ».

Du côté de l’opposition, Edmundo González et la leader de la coalition, Maria Corina Machado, affirment avoir la preuve de leur victoire de 67%. Pour expliquer ces déclarations, Yoletty Bracho rappelle que les machines à voter du Venezuela impriment des rapports, qui sont ensuite accessibles aux représentants des partis politiques. Ces dissonances électorales sont à l’origine des manifestations actuelles dans le pays, qui ont été durement réprimées.

L’heure du débat d’été

43 minutes

L’antifascisme au service de la main de fer de Nicolás Maduro

Alors que des manifestants sont arrêtés et parfois tués, la politique de la «poigne de fer» du président repose sur un argument d’urgence politique: celui d’un coup d’État fasciste.

Yoletty Bracho explique que ce terme doit être compris avec prudence : « Il est principalement utilisé comme instrument » elle explique. « Pour le gouvernement Maduro, le fascisme est le contraire de l’inter-impérialisme. Tout allié de l’impérialisme américain deviendrait donc un fasciste. L’usage est particulier et relativement éloigné de la signification historique en Europe. » Pour Benjamin Delille« La violence était déjà évidente avant les élections, notamment lorsque Nicolás Maduro a menacé le pays d’un bain de sang en cas de victoire de l’opposition.

Question du jour

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