Venezuela : les résultats de l’élection présidentielle «ne peuvent être reconnus» selon l’UE
Les résultats de cette élection, officiellement remportée par le président Nicolas Maduro, « ne peuvent être reconnus », a déclaré dimanche l’Union européenne.
Contrairement aux États-Unis et à plusieurs autres pays, l’UE s’est abstenue de reconnaître la victoire du candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez Urrutia.
L’UE appelle également le gouvernement vénézuélien « à mettre fin aux arrestations arbitraires et à la répression ».
Les résultats détaillés de l’élection présidentielle au Venezuela, bureau de vote par bureau, ne sont pas encore connus. Le Conseil national électoral (CNE), que l’opposition accuse d’être inféodé au gouvernement, dit avoir été victime d’un piratage informatique l’empêchant de procéder à cette élection. « Malgré son engagement, la CNE n’a toujours pas publié les procès-verbaux officiels des bureaux de vote. Sans preuves à l’appui, les résultats publiés le 2 août par la CNE ne peuvent être reconnus. »Le Conseil de l’Union européenne (UE) l’a indiqué dans un communiqué publié dimanche 4 août.
Le Conseil national électoral a ratifié, vendredi 2 août, la victoire du président sortant Nicolas Maduro avec 52% des voix contre 43% pour Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l’opposition qui a remplacé au pied levé la leader de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, déclarée inéligible.
Contrairement aux États-Unis et à plusieurs autres pays, l’UE s’est toutefois abstenue de reconnaître la victoire d’Edmundo Gonzalez Urrutia. « Des copies des registres électoraux publiés par l’opposition et examinés par plusieurs organisations indépendantes indiquent qu’Edmundo Gonzalez Urrutia semble être le vainqueur de l’élection présidentielle avec une majorité substantielle. »se contente de rappeler le texte.
« Mettre fin aux arrestations arbitraires »
« L’Union européenne appelle donc à une nouvelle vérification indépendante des listes électorales, si possible par une entité de renommée internationale »L’UE appelle également le gouvernement vénézuélien à « de mettre fin aux arrestations arbitraires, à la répression et aux discours violents contre les membres de l’opposition et de la société civile, et de libérer tous les prisonniers politiques. »
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De son côté, le pape François a lancé dimanche « un appel sincère à toutes les parties pour rechercher la vérité et éviter tout type de violence »S’adressant à la foule sur la place Saint-Pierre au Vatican, le pontife argentin a également appelé le pays à « résoudre les conflits par le dialogue et prendre en compte les intérêts réels de la population ».