Vendée : il revend au kilo des colis perdus ou non réclamés
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Vendée : il revend au kilo des colis perdus ou non réclamés

Vendée : il revend au kilo des colis perdus ou non réclamés

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La pratique est devenue très tendance. Là revente de colis perdus ou non réclamés est une activité qui s’est considérablement développée ces dernières années.

Le premier site de revente de colis en Vendée

Dans VendéeLE le concept est arrivé grâce à l’initiative par Alain Gloaguen qui a lancé son activité de revente de colis perdus ou non réclamés.

Ce Breton, qui fêtera ses 40 ans à la fin du mois, s’est installé en Vendée en 2016 et s’est lancé dans l’entrepreneuriat en 2023 en créant son entreprise de transport, Trans ALG.

La logistique est un monde qu’il connaît bien pour avoir été chauffeur routier international pendant douze ans, cariste, livreur… Le colis est un domaine qu’il a abordé de près ou de loin. « En 2022, les plateformes ou les logisticiens n’auront plus le droit de jeter les colis perdus et non réclamés après le délai réglementaire de 30 jours. La revente de ces colis est née de là. »

Voyant le phénomène se développer et trouver son public, Alain Gloaguen a eu envie de tenter l’aventure.

Cela me trotte dans la tête depuis un moment. J’ai vu des places s’ouvrir à Nantes, La Rochelle, Cholet… mais pas en Vendée. En 2023, j’ai décidé de m’y rendre, en espérant être la première à proposer cette vente de colis mystères dans le département.

Alain Gloaguen

Trois tonnes de premiers colis perdus

Il a nommé sa petite entreprise Boutique Pakadenn, un clin d’œil à sa Bretagne. « Pakadenn veut dire colis en breton, ça sonnait bien pour cette vente de colis perdus », annonce le jeune entrepreneur.

Une fois l’idée retenue, il a fallu trouver les fournisseurs de colis. Une chasse au trésor loin d’être simple, car il semble y avoir du monde sur ce nouveau marché. « Il a fallu gratter, trouver les bons numéros de téléphone et convaincre. »

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A force de persévérance, Alain trouve un premier fournisseur et a réceptionné ses trois premières tonnes de colis. Uniquement les forfaits de marque Amazon. « L’objectif est de trouver d’autres fournisseurs afin d’assurer un stock régulier. » Des actions qu’il achète à la tonne à des prix très attractifs mais secrets !

800 kilos de colis vendus en deux jours

Pour revendre les colis, Alain Gloaguen a trouvé un entrepôt dans le Zone d’activités Landette 2, à Aubigny-Les Clouzeaux. « Idéal comme emplacement pour moi, car je me trouve auAxe Les Sables-La Roche», constate l’entrepreneur qui a accueilli ses premiers clients vendredi et samedi derniers.

« Jusqu’à la rentrée, je continuerai à ouvrir au public les vendredis et samedis, le temps de voir si le concept plaît et s’il attire du monde », précise-t-il prudemment.

12 € le kilo de colis

Pour ce premier week-end, le chef d’entreprise est conquis. « J’ai très peu communiqué et j’ai vu presque 80 personnes sur deux jours. Et 800 kg de colis trouvés acheteurs», se félicite-t-il.

« Je pense que les gens aiment ce genre de choses », analyse-t-il après avoir pu observer ses premiers acheteurs. « C’est drôle à voir. Ils viennent, touchent les colis, les pèsent, les déposent, hésitent, les reprennent… et finissent par en sélectionner un, voire plusieurs », raconte Alain.

 » LE le panier moyen est d’environ 50€. Après, on a de tout, selon le profil.  » En effet, Ce style de vente attire les joueurs, les curieux, et ceux qui veulent aussi gagner un peu d’argent. « Ils en prennent beaucoup dans l’idée de revendre pour se faire un complément de revenus. »

Sans doute ce qu’un client compte faire en repartant avec 600 € de colis ! « Beaucoup sont venus voir. Ils en avaient entendu parler à la télé, sur les réseaux, mais ne l’avaient jamais essayé. » Des gens curieux qui se sont finalement vite pris au jeu.

Pour 12 € le kilo, on se dit que c’est Noël un peu en avance. Ils ont l’impression de déballer des cadeaux parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils vont recevoir.

Alain Gloaguen

Gagnants et perdants

Les premiers clients ne semblent pas avoir été déçus. « Les gens étaient assez surpris, mais aussi ravis. » Surtout ceux qui sont partis avec appareils photo Ou montres connectées. « Il y avait aussi manettes de jeu pour PS4de la tondeuses à gazon avec des cheveux, lisseurs… »

Mais bien sûr, nous pouvons perdre, comme la loterie. Pas facile à digérer, surtout pour les mauvais joueurs. «Je pense à une personne qui est venue», se souvient Alain. « Elle avait l’air heureuse à ce moment-là. Puis, sur les réseaux, elle a qualifié cela d’arnaque. Je lui ai demandé pourquoi. Elle m’a alors avoué qu’elle avait eu de belles choses, mais qu’elle était déçue de ce qu’ils ne faisaient pas pour elle ! »

C’est tout contreconcept du forfait mystère qu’elle vient en effet de découvrir. « En général, on récupère au moins notre part », estime Alain, qui croit en ce métier.

Un site bientôt en ligne

Un site Internet Pakadenn Shop est également en cours de construction pour dynamiser et développer l’activité. « Sur le site, je pourrai vendre et envoyer entre 5 et 30 kg de colis. »

La différence via le site internet, c’est que le client ne pourra pas choisir lui-même le(s) forfait(s), c’est Alain qui le fera à sa place !

Pour ceux qui veulent se laisser tenter et essayer le forfait, la boutique Pakadenn continue d’ouvrir ses portes tous les vendredis et samedis, de 9h à 18h, au 15 rue Blaise-Pascal, à Aubigny-Les Clouzeaux.

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