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Véhicules électriques, autocars et marche à pied pour réduire l’empreinte carbone des transports

Véhicules électriques, autocars et marche à pied pour réduire l’empreinte carbone des transports
Le ministre chargé des Transports, François Durovray, à l'Elysée, à Paris, le 31 octobre 2024.

C’est le genre de télescopage qui rend les politiques publiques difficiles à lire. Lundi 4 novembre, François Durovray, ministre chargé des Transports, a présenté avec Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, la feuille de route de la France pour réduire les émissions de carbone des transports d’ici 2030. « stratégie de développement de la mobilité propre » nécessite une détermination sans faille, tant pour électrifier le parc automobile que pour transporter les marchandises par train.

Pourtant, le même jour, Antoine Armand, le ministre de l’Économie et des Finances, était à Bruxelles pour tenter de convaincre ses collègues européens de ne pas imposer de sanctions en 2025 aux constructeurs qui n’avaient pas vendu suffisamment de voitures électriques. C’est également ce jour-là que la SNCF a choisi de confirmer la fin de Fret SNCF, l’opérateur historique du transport de marchandises par train. L’entreprise, incapable de rembourser les 5 milliards d’euros d’aide d’État demandés par la Commission européenne, sera scindée en deux : Hexafret, pour le transport de marchandises, et Technis pour la maintenance des locomotives. Au passage, elle aura vendu 30 % de son trafic et réduit ses effectifs de 10 %.

François Durovray se dit malgré tout déterminé à réduire les émissions des transports, qui représentent encore 32 % du total. Depuis que les politiques de transition existent, elles n’ont pas fait marche arrière. « Les technologies permettent aux véhicules d’être plus performants, mais ces avancées sont compensées par une augmentation des déplacements »note le ministre. De juillet 2023 à juillet 2024, elles ont encore baissé de 3,4 %, mais c’est bien moins que les émissions de l’industrie (− 8,7 %) ou de l’habitat (− 5,5 %).

Trois axes principaux

« Les Français parcourent chaque année mille milliards de kilomètres, dont 82 % en voiture ou en deux-roues motorisés »note le ministre, dont la stratégie de développement des mobilités propres sera annexée à la programmation pluriannuelle de l’énergie et fait l’objet d’une consultation citoyenne (sur le site make.org) pendant quarante jours.

Lire le résumé | Article réservé à nos abonnés Transports, logement, alimentation, énergie : le gouvernement fixe de nouveaux objectifs pour réduire les émissions de CO2 en France

Cette « stratégie » comporte trois axes principaux. Premièrement, mieux planifier les villes pour les rendre plus denses et rapprocher les zones résidentielles des lieux d’emploi, afin d’éviter les mobilités forcées. La seconde consiste en « massifier les usages », décline François Durovray, « en mettant davantage de personnes dans la voiture grâce au covoiturage » ou en développant le « cars express », des bus à haut niveau de service, à voies réservées, plus faciles et moins chers à déployer que les tramways, les trains ou les métros. Il présentera un plan national sur ce sujet début 2025. Il maintient également l’objectif de doubler le transport ferroviaire, promesse de l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne, mais reporte la stratégie pour y parvenir à une conférence de financement ultérieure. Côté transport de marchandises, le gouvernement soutiendra l’électrification du parc de camions et souhaite développer le transport de marchandises et le transport fluvial, qui sont à la traîne. Sans préciser comment…

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