Varta Le groupe a chuté de près de 80% au début des échanges lundi et perd encore actuellement les deux tiers de sa valeur (-67%). Le groupe a décidé hier d’informer le plus rapidement possible le tribunal local compétent de Stuttgart d’un plan de restructuration conformément à la loi allemande sur la stabilisation et la restructuration des entreprises (StaRUG). Les procédures StaRUG prévues sont un élément important pour la mise en œuvre d’un concept de restructuration actualisé pour Varta. Divers financements possibles par emprunt et par actions seront discutés, mais le groupe prévient également que les actions actuelles pourraient être réduites à zéro ! La procédure StaRUG permettrait à Varta « un redémarrage financier pour redevenir compétitif à long terme ».
« Nous sommes convaincus que notre concept de restructuration créera une base solide pour la stabilité et les perspectives d’avenir de Varta », a déclaré Michael Ostermann, PDG de Varta AG. « Notre équipe dévouée et nos partenaires travaillent sans relâche pour trouver la meilleure solution possible. »
Dans ce contexte, le groupe envisage une décote de la dette et une réduction du capital social à zéro. La notification de la procédure StaRUG vise à éviter une éventuelle insolvabilité de l’entreprise à long terme. La mise en œuvre du concept de restructuration dans la procédure StaRUG garantit l’emploi et protège les intérêts des créanciers mieux que d’autres scénarios possibles. Pour Varta, l’accent est mis sur la réduction des passifs courants. « Varta doit utiliser le processus StaRUG pour réduire sa dette à un niveau raisonnable afin de pouvoir à nouveau avancer », déclare Michael Giesswein, CRO (Chief Restructuring Officer) de Varta. « La situation d’endettement actuelle est susceptible de bloquer les chances du groupe Varta de développer ses activités de manière positive. Sans réduction de notre dette, nous ne pourrons pas réaliser les investissements nécessaires », poursuit Giesswein. Un accord entre le débiteur et ses créanciers annulerait une partie de la dette afin de rétablir la stabilité financière de l’entreprise. Toutefois, les créanciers de Varta ne seraient prêts à franchir cette étape à ce stade que si une réduction du capital à zéro était mise en œuvre. Le capital social existant serait réduit à zéro et le nouveau capital (dette ou fonds propres et dette) nécessaire à la mise en œuvre de la restructuration serait injecté.
En raison de la réduction du capital à zéro, toutes les actions existantes perdraient leur valeur et Varta serait radiée de la cote dans un avenir proche.Cette procédure est nécessaire pour financer la poursuite de la réorganisation et le redémarrage de l’entreprise, ajoute la direction.
Ce « nouveau départ » comprend la participation de créanciers financiers et d’investisseurs qui contribueront à la restructuration. Des « négociations constructives » sont actuellement en cours avec différents investisseurs potentiels, dont une société contrôlée par l’actuel actionnaire majoritaire indirect. Porsche AG pourrait également prendre part au financement. Le conseil d’administration de l’entreprise espère parvenir rapidement à un accord sur l’une des propositions en discussion. Le concept de réorganisation à mettre en œuvre dans le cadre du processus StaRUG et les mesures envisagées doivent permettre à Varta « de conserver des technologies clés en Allemagne et de garantir l’emploi et la création de valeur à long terme », ajoute le groupe… Mais les actionnaires actuels, on l’a compris, seront sacrifiés.
