Van der Poel et ces étranges contrôles positifs
Alors que l’incroyable domination de Mathieu van der Poel suscite de vives réactions, son père Adri a fait en son temps l’objet de plusieurs tests positifs, avec pour résultat d’étonnantes justifications qui circulent.
Raymond Poulidor, grand-père de Mathieu van der Poel, avait donc raison. » Le petit-fils est plus fort que son père et son grand-père», confiait-il début 2019. A 24 ans, ce petit-fils, certainement champion du monde chez les juniors, n’a encore connu que des deuxièmes courses. catégorie à son palmarès comme les Boucles de Mayenne ou le Tour du Limbourg. Celui qui était déjà double champion du monde de cyclo-cross allait néanmoins exploser en enchaînant les victoires : Across Flanders, Flèche Brabançonne ou Amstel Gold Race.
Si le meilleur était encore à venir, il souffrait néanmoins encore de la comparaison avec Raymond Poulidor, vainqueur du Tour d’Espagne en plus de ses huit podiums sur le Tour, mais aussi de Milan-San Remo, de la Flèche Wallonne ou du Critérium du Dauphiné, ou encore son père, Adri van der Poel, qui a notamment levé les bras à Liège-Bastone-Liège, le Tour des Flandres, l’Amstel Gold Race ou encore la Classica San Sebastian.
Membre de l’équipe PDM sulfureuse
Mais si on se souvient d’Adri van der Poel, c’est aussi à cause de plusieurs tests positifs. Au printemps 1983, il fut testé positif à la strychnine lors du Grand Prix de Francfort. La légende, bien aidée par Wikipédia, explique qu’une tarte aux pigeons cuisinée par son beau-père, Raymond Poulidor, à partir d’un oiseau drogué avec ce stimulant serait à l’origine de ce test positif.
«Je ne sais pas d’où ça vient», objectait-il autrefois. A l’époque, je ne connaissais même pas Corinne. En effet, je mangeais souvent de la tarte aux pigeons. C’est Hennie Kuiper (deuxième du Tour de France 1980) qui m’a donné envie. » Mais ce contrôle de la strychnine n’est pas le seul bémol pour Adri van der Poel. Un an plus tard, de l’éphédrine a été trouvée dans ses urines lors de la semaine sicilienne. La faute était un traitement contre le rhume, a-t-il expliqué, écopant d’une suspension de trois mois.
En 2013, le sombre passé du PDM refait surface, lorsque le journal néerlandais Volkskrant publie des copies de pages du carnet de Bertus Fok, ancien entraîneur de l’équipe néerlandaise. Il a été constaté que huit des neuf coureurs de l’équipe, dont Adri van der Poel, avaient eu recours à des pratiques interdites : cortisone, testostérone et dopage sanguin.