Valérie Pécresse, droite comme un piquet contre le droit de grève

Contre le droit de grève, Valérie Pécresse multiplie les offensives. Premier attentat le 9 janvier. Alors que son opposition de gauche l’exhorte à reporter la privatisation des transports – qui, outre ses terribles conséquences pour les usagers et les salariés, coïncide avec l’organisation des Jeux olympiques de 2024 -, la présidente de l’Île-de-France -Région France catégoriquement refusée. « Il y a un risque de mouvement social qui perturberait les JO, car la RATP a le monopole. (…) Reporter l’ouverture à la concurrence parce qu’une minorité de personnels pourrait prendre en otage les usagers, c’est céder au chantage », a-t-elle plaidé au « Figaro ».
Deuxième attentat, le 18 janvier, à la veille de la première grande journée de grève contre la réforme des retraites, qui a beaucoup mobilisé à la RATP. Alors que la Macronie et LR crient au « blocage », Valérie Pécresse tire sa solution pour empêcher de futures grèves, notamment à partir de 2024 : les interdire. « Je demande au Parlement d’engager la réécriture de la loi sur le service minimum. Et d’imposer, enfin, 100% du service garanti aux heures de pointe.
Effronté, alors que depuis des mois le réseau qu’elle administre n’a pas attendu le mouvement social pour fonctionner au ralenti. « Réduire l’offre, augmenter le prix du passe Navigo, privatiser à marche forcée ne lui suffisaient pas. Maintenant, elle veut s’attaquer au droit de grève pourtant constitutionnel », a réagi Céline Malaisé, présidente du groupe communiste de la région.
Dans cette entreprise, Valérie Pécresse n’est pas seule. La cheffe de file des députés macronistes, Aurore Bergé, est même allée dans son sens, affirmant avant le 19 janvier que, si « les blocages sont trop importants et qu’il faut changer la loi, on changera la loi ». Ils peuvent également compter sur Éric Ciotti pour ajouter une bonne dose d’excès. Le président de LR appelle à la « réquisition » des grévistes, ne voulant pas « laisser le pays entre les mains de gens qui exercent une forme de terrorisme social contre la société ».
Grb2