La présidente des Républicains de la région Île-de-France Valérie Pécresse a déploré la baisse des dotations allouées aux collectivités locales et l’augmentation prévue pour le budget présidentiel, dans le projet de loi de finances 2025.
La présidente des Républicains d’Île-de-France Valérie Pécresse dénonce ce samedi 12 octobre sur son compte X l’augmentation du budget de l’Élysée, tandis que le Premier ministre Michel Barnier a présenté jeudi le projet de loi de finances 2025 marqué de 60 milliards. euros d’économies.
« Petit changement d’humeur matinale : les dotations régionales vont baisser de 5% en 2025… mais on apprend que les budgets du Parlement et de l’Élysée vont augmenter de 1,7% et 2,5%. Avec 41 ministres au gouvernement ? », déplore le régional président, tandis que les régions, départements et communes devront participer à l’effort budgétaire à hauteur de 5 milliards d’euros en 2025.
« Où est la République exemplaire ? #EconomiesPourTous», s’agace Valérie Pécresse.
Des efforts requis dans de nombreux secteurs
Le projet de budget présenté par le chef du gouvernement, et qui doit encore être débattu à l’automne par le Parlement, prévoit 40 milliards d’euros de coupes dans les dépenses ainsi que 20 milliards d’augmentations d’impôts, destinés à réduire le déficit qui devrait atteindre 6,1% du PIB. PIB en 2024, très loin des 3% exigés par Bruxelles.
De nombreux secteurs sont touchés par les coupes budgétaires puisque 2 201 postes de fonctionnaires seront supprimés, notamment dans l’Éducation nationale, et les ministères seront invités à économiser 5 milliards par un amendement et le gel des crédits.
Les aides à l’apprentissage en prendront un coup, tout comme les réductions de cotisations sociales des entreprises, tandis que la Sécurité sociale devra réaliser 15 milliards d’euros d’économies. Des efforts qui ont été dénoncés, notamment par les syndicats enseignants.
Les régions sont également concernées. « Les collectivités territoriales prendront leur juste part dans la maîtrise de l’équilibre public. Cette contribution passera par diverses mesures impliquant les collectivités territoriales, notamment les plus grandes d’entre elles, qui sont inscrites dans le PLF 2025″, indique le texte.
« Allocation complémentaire » demandée après dissolution
L’Élysée, l’Assemblée nationale et le Sénat ne sont en revanche pas concernés par ces économies. Dans le projet de loi de finances 2025, 125,6 millions d’euros sont prévus pour la Présidence de la République en 2025, alors qu’elle avait reçu 122,5 millions un an plus tôt, 617,9 millions pour l’Assemblée nationale, contre 607,6 en 2024, et 359,4 millions d’euros pour le Sénat en 2025. 2025 contre 353,4 millions en 2024.
Pourquoi un régime aussi exceptionnel ? La députée macroniste du Haut-Rhin Brigitte Klinker assure à Libération que ces augmentations n’ont pour but que de compenser la hausse des prix. « Historiquement, il y avait une indexation de la dotation de l’État à l’inflation », rappelle-t-elle.
L’Assemblée nationale a par ailleurs annoncé en septembre vouloir demander une « subvention supplémentaire » de 28,54 millions d’euros à l’État pour compenser l’impact de la dissolution sur son budget de fonctionnement en 2024.
« La dissolution a été demandée par le président de la République, il est donc logique que ce soit le budget de l’Etat qui en prenne en compte », a estimé à l’Agence France Presse la première questeur Christine Pirès Beaune (PS).