La présidente du conseil régional d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé lundi 29 avril sa décision de « suspendre tout financement de la région destiné à Sciences Po jusqu’à ce que la sérénité et la sécurité soient rétablies dans l’école »quelques jours après une tendue mobilisation pro-palestinienne à Sciences Po Paris, conclue par un accord entre manifestants et direction.
« Une minorité de personnes radicalisées appelant à la haine antisémite et exploitées par LFI (La France rebelle) et ses alliés islamo-gauchistes ne peuvent pas dicter leur loi à l’ensemble de la communauté éducative », elle a déclaré le son compteappelant à un « déferlement d’autorité ».
Le soutien régional à la prestigieuse école comprend un million d’euros « prévu pour 2024 dans le cadre du CPER (Contrat de plan État-région) »a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) l’entourage de M.moi Pécresse. Autres « crédits de fonctionnement »destiné notamment à la mobilité internationale, prévu « pour le printemps et la rentrée » sont suspendus, a ajouté la même source.
Le groupe socialiste, écologiste et radical du conseil régional a dénoncé sur UN » Deux poids, deux mesures « . «Quand il s’agit de suspendre les subventions au lycée Stanislas parce que l’ancien directeur (internat) Les sites pédopornographiques régulièrement consultés (…), c’est silence radio du côté de Valérie Pécresse»il a noté.
Accord avec la direction
Après plusieurs semaines de tensions, la direction de Sciences Po Paris a annoncé, vendredi soir, un accord avec ses étudiants mobilisés pour la cause palestinienne, par lequel elle s’engage à organiser un débat interne et à suspendre les procédures disciplinaires lancées contre certains manifestants. Ce « suspension » les procédures disciplinaires ne concernent pas l’enquête ouverte en mars après une accusation d’antisémitisme, a souligné dimanche la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau.
Gabriel Attal l’avait déjà accusé samedi « Une minorité agitée par les forces politiques notamment La France insoumise » de « chercher à perturber le fonctionnement de cette institution » tandis qu’une journée de blocage et de mobilisation, ponctuée de tensions, s’est tenue à Sciences Po Paris, en présence de plusieurs députés du parti de Jean-Luc Mélenchon. « Il n’y aura jamais de droit de blocage, jamais de tolérance face à l’action d’une minorité active et dangereuse qui cherche à imposer ses règles à nos élèves et à nos professeurs »a déclaré le Premier ministre lors d’un déplacement à Pirou, dans la Manche.