La tête de liste macroniste a jugé « indignes » les accusations de « sexisme » et de « misogynie » contre Gabriel Attal, après la visite impromptue du Premier ministre lors d’un entretien avec le candidat.
Elle ne lui en aura pas tenu rigueur. Reçue lundi à l’auditoire de Radio France en sa qualité de tête de liste européenne, la macroniste Valérie Hayer a eu droit à l’arrivée surprise du Premier ministre à ses côtés. « Je suis désolé, je fais irruption sur scène, a présenté Gabriel Attal. C’était important pour moi de venir encourager Valérie. Avant d’entamer un monologue de près de trois minutes. Une interruption remarquée et forcément critiquée par les adversaires du camp présidentiel. La candidate écologiste Marie Toussaint, également invitée de l’émission « Demain l’Europe » organisée par France Info, a estimé que « Les femmes ne sont pas des paillassons » tandis que la tête de liste Les Républicains (LR), François-Xavier Bellamy a dénoncé « un côté un peu machiste » à la tête du gouvernement.
Un faux procès selon Valérie Hayer, qui désespère de « polémiques vaines et stériles » dont il est le sujet. « Le président de la République parle, on dit qu’il ne doit pas parler. S’il ne parlait pas, on lui reprocherait de ne pas parler. Le Premier ministre est impliqué dans la campagne, nous considérons qu’il est trop impliqué”, a-t-elle regretté ce mardi matin sur France Inter. Et pour cibler directement son concurrent de droite : «Quand j’entends qu’on nous donne des leçons de féminisme de la part de François-Xavier Bellamy, quand on connaît (ses) positions sur les questions de droits des femmes et sur les questions de droit de la famille, c’est insupportable. » Renvoyant la balle à ses adversaires, la candidate macroniste s’interroge sur leur propre rapport aux femmes de leurs listes : « Où sont les chiffres 2 de Raphaël Glucksmann de Jordan Bardella , de François-Xavier Bellamy ? Les mettent-ils en valeur ? Non. »
Saluant favorablement la visite impromptue du Premier ministre, Valérie Hayer a déclaré qu’elle « très fière d’être une femme et d’avoir le soutien du Premier ministre ». « Baser ces attaques contre Gabriel Attal sur le sexisme et la misogynie est scandaleux », a-t-elle écarté d’un revers de la main. En renfort sur RTL ce mardi, la ministre de la Culture Rachida Dati a emboîté le pas : « Il n’y avait pas de machisme. » Juste après avoir confirmé qu’elle voterait pour la liste de la majorité présidentielle le 9 juin prochain, « un vote utile pour la France et pour l’Europe ».
