Nouvelles

Valérie Hayer et Jordan Bardella discutent sur l’Ukraine, l’immigration et la sécurité lors d’un premier débat

Le débat était tendu jeudi soir sur BFMTV. Valérie Hayer subissait une sorte d’épreuve pour ce premier grand affrontement à l’approche du scrutin du 9 juin.

Publié


Temps de lecture : 3 minutes

Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux élections européennes (à droite), et Jordan Bardella, tête de liste Rassemblement national, sur le plateau de BFMTV, à Paris, le 2 mai 2024. (MIGUEL MEDINA / AFP)

La campagne pour les élections européennes s’accélère. Jordan Bardella, tête de liste Rassemblement national, et Valérie Hayer, tête de liste Renaissance, ont débattu pendant près de deux heures, jeudi 2 mai, sur BFMTV, pour un premier face-à-face.

« Vous avez mille facettes Monsieur Bardella, mais au final, un seul visage : celui d’un imposteur »s’en est pris à Valérie Hayer, qui fait office de challenger, avec seulement 17% d’intentions de vote, et dans son rétroviseur le candidat socialiste Raphaël Glucksmann (14%).

Jordan Bardella a ironiquement salué le « courage » de son adversaire pour avoir « candidat alors que personne ne voulait porter les couleurs d’Emmanuel Macron à ces élections européennes ».

Discussions animées sur l’Ukraine

Jordan Bardella accuse Valérie Hayer de « jouer » avec la guerre en Ukraine. Le président du RN, en tête des sondages avec plus de 30% d’intentions de vote, a critiqué la tête de liste Renaissance pour s’être rendue en Ukraine fin mars pour « Faites-vous prendre en photo » puis diffusez les photos sur les réseaux sociaux.

Le candidat de la Renaissance, qui a besoin de combler un manque de notoriété, a répondu en assurant que « L’intérêt des Français et des Européens n’est pas que la Russie gagne cette guerre »réitérant l’accusation portée contre le RN d’être le « Courroie de transmission du Kremlin ».

Face à ces attaques, Jordan Bardella a pointé du doigt le financement de la campagne de la Renaissance par un « Parti politique européen appelé ADLE (Alliance des Libéraux et Démocrates pour l’Europe)«  et qui, accusait-il, serait financé par de grands groupes américains comme « Microsoft, Amazon et Facebook ». En 2019, l’ADLE a renoncé au financement des entreprises à la suite des précédentes élections européennes et d’accusations similaires de l’extrême droite.

Hayer rappelle le « droit à la protection » des demandeurs d’asile

La tête de liste macroniste s’en est prise à son rival sur son « duplicité ». Attaquant son absentéisme au Parlement européen depuis son élection il y a cinq ans, elle a estimé que la tête de liste RN « dit ce pour quoi il ne vote pas et ne vote pas pour ce qu’il dit ».

Les deux candidats se sont également affrontés sur des questions de sécurité, revenant notamment sur la mort du jeune Matisse, tué le 27 avril à Châteauroux (Indre) par un mineur de 15 ans. Valérie Hayer dénoncée « indignité » du RN qui « exploite systématiquement les tragédies pour en tirer un profit politique ».

Jordan Bardella, pour sa part, a estimé que « L’immigration est devenue le pire moteur de la violence de rue et de l’insécurité dans notre pays ». « J’ai l’impression qu’il y a un éléphant dans le salon et que tu es le seul à ne pas le voir. »il a continué.

« Oui, il y a un problème d’immigration irrégulièrea reconnu Valérie Hayer. Mais il existe des demandeurs d’asile qui ont droit à une protection. Ce sont nos valeurs européennes. »dit-elle en dénonçant «les solutions simplistes des populistes».

Campagne sans dynamique

Sur l’occupation des universités par des étudiants mobilisés pour Gaza, les deux candidats se sont accordés sur leur volonté de ne pas importer les luttes des universités américaines en France et de lutter contre l’antisémitisme.

Combative tout au long de ce concours de prime-time, Valérie Hayer passait une sorte de test pour ce premier grand affrontement à l’approche des élections européennes du 9 juin. Son adversaire, plus connu et expérimenté dans l’exercice, espère pour sa part une confrontation prochaine, à une date non encore fixée, avec le Premier ministre Gabriel Attal. Le camp présidentiel comptait également sur ce face-à-face pour relancer une campagne atone et terne, y compris auprès du propre électorat du président de la République.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page