L’équipementier cherche des repreneurs pour ses deux usines de L’Isle-d’Abeau et de La Suze, et son site de R&D de La Verrière (Yvelines). Un millier d’emplois sont concernés.
Alors que les plans de suppressions d’emplois se multiplient depuis janvier chez les équipementiers automobiles européens (Imperiales Wheels, MA France, Forvia…), Valeo n’échappe pas à la vague de restructurations en cours. Mardi, le groupe français a confirmé qu’il recherchait un repreneur pour ses usines de L’Isle-d’Abeau (Isère) et La Suze (Sarthe), ainsi que pour son centre de R&D de La Verrière (Yvelines). Ces sites emploient au total un millier de personnes.
Evoquées par les syndicats du groupe, ces fermetures possibles s’expliquent par la nécessité de s’adapter à la profonde mutation du marché automobile européen, qui connaît une transition forcée vers le tout électrique d’ici 2035. Une transition parfois douloureuse. Sur le site de L’Isle-d’Abeau (qui employait 350 salariés), récemment converti partiellement aux systèmes hybrides, la technologie « n’a pas rencontré son marché »explique un porte-parole de l’équipementier, ajoutant que l’usine n’a actuellement plus de commandes.
Baisse de la production automobile européenne
Sur le site sarthois, spécialisé dans les systèmes de gestion de température pour moteurs thermiques et électriques, c’est plus généralement le déclin de la production automobile européenne, sous l’effet de la concurrence chinoise, qui contraint Valeo à envisager une fermeture, selon le groupe. De fait, selon l’Association des constructeurs européens (ACEA), le nombre d’immatriculations de véhicules neufs en Europe a certes fortement rebondi en 2023 (+13,7%, à 11,3 millions d’unités). Mais on est encore loin des 15,3 millions d’immatriculations enregistrées en 2019. Si Valeo espère maintenir ses effectifs de R&D grâce à des redéploiements, au total, sans repreneurs, un millier d’emplois pourraient être menacés.