Valentini, Foppa, Mairot… Les cinq handballeuses françaises à suivre lors de l’Euro féminin
Estelle Nze Minko (demi centrale, 33 ans, 200 sélections, 491 buts)
La capitaine est la plus capée des Bleus, elle a fêté sa 200ème sélection dimanche dernier en amical contre l’Angola (3 sur 4 aux tirs). Avec Grace Zaadi et Laura Flippes, elle fait partie des trois joueuses les plus titrées de l’histoire avec quatre médailles d’or : (JO 2021, Coupes du monde 2017 et 2023, Euro 2018). En juin dernier, elle a complété sa collection avec, enfin, la Ligue des Champions avec son club Györ, l’ogre hongrois où elle est devenue une pièce incontournable, d’autant plus avec le départ à la retraite de la star norvégienne Stine Oftedal, partie vers l’or olympique l’été dernier (contre France). En dehors du terrain, son humanité, son sens du relationnel, son sens du collectif font l’unanimité. Ballon en main, c’est une artiste aux appuis diaboliques qui lui permet de mettre les défenseurs au vent en moins de deux avec des face-à-face fulgurants sur l’arrière gauche. Elle est aussi une meneuse de jeu hors pair s’il le faut, même si dans cet Euro, le duo Horacek-Zaadi devrait prendre en charge la moitié de terrain. En défense, Nze Minko alterne entre la position 2 et l’avant lorsque le 1-5 (gradué) est déployé.
Chloé Valentini (ailière gauche, 29 ans, 100 sélections, 293 buts)
L’ailier gauche incarne parfaitement le jeu offensif rapide qui est devenu la marque de fabrique des Bleus après l’amère quatrième place continentale à l’Euro 2022. Du haut de 1,65 m, Messine est un véritable cyclomoteur, doté d’une touche de vitesse qui fonctionne des merveilles sur les montées de balle. Sa capacité à récupérer le ballon au milieu des lancers du gardien est assez phénoménale (25 buts à 64% aux JO 2024). Avec un taux de réussite important. Cette joueuse au naturel désarmant ne donne pas sa part au chien en défense.
Pauletta Foppa (pivot, 23 ans, 98 sélections, 252 buts)
A 23 ans, la pivot a déjà tout gagné avec l’équipe de France : titre européen en 2018, olympique en 2021 et mondial en 2023. Depuis sa première sélection avant l’Euro 2018 (à 17 ans et 11 mois), la joueuse brestoise (1,77 m) a progressivement fait sa place dans le collectif, où elle joue désormais un rôle incontournable. Des deux côtés du terrain : en attaque, elle a une capacité à attraper les ballons dans un trou de souris, en défense centrale (position 3) son sens du défi physique et sa capacité à gratter les ballons sont précieux. Elle fait également partie des joueuses qui tirent les penaltys.
Laura Glauser (gardienne, 31 ans, 135 sélections, 2 buts)
Pour Laura Glauser, son langage corporel en dit long sur son état de forme. Ces jours-ci, le gardien est tout sourire et bonne humeur. La Bisontine a retrouvé une joie de vivre qui lui avait tant manqué en 2022, lorsqu’une blessure (physique et mentale) l’avait privée du dernier Euro. Internationale depuis 2012, la joueuse originaire de Ferencvaros (Hongrie) a raté l’or mondial en 2017 car elle était enceinte de sa fille, Kaniela (7 ans), mais a fait partie de l’épopée continentale dorée de 2018 en France et mondiale de 2023. le duo Leynaud-Darleux, elle n’a pas été or olympique à Tokyo en 2021 mais a participé aux JO de Paris l’été dernier (2e), en duo avec Hatadou Sako (Cléopâtre Darleux était remplaçante et n’a pas été retenue cette fois). Son envergure (1,80m), son goût des duels avec l’attaquant adverse, son sens précis de la relance et sa rage de gagner sont des atouts précieux.
Clarisse Mairot (arrière gauche, 23 ans, 4 sélections, 3 buts)
A 23 ans, Clarisse Mairot participe, à partir d’aujourd’hui, à sa première compétition officielle avec l’équipe de France, qu’elle a rejoint seulement au début de sa préparation. Elle est ressortie avec le culot de sa jeunesse, son sens de l’engagement, sa capacité à user de sa puissance sur l’arrière gauche, orpheline de l’aérienne Méline Nocandy (blessée à une cuisse). Depuis son arrivée de Besançon, son club formateur, à Brest, l’été dernier, la jeune femme a pris une nouvelle dimension en découvrant la Ligue des Champions où elle figure dans le top 5 des buteurs (48 buts à 80% de réussite). en 8 matches) et meilleur buteur brestois, mais qui ne manque pas de talent. Déterminée mais humble, Clarisse Mairot peut être la révélation française de cet Euro. Elle est également la nièce de Sandrine Mariot, ancienne capitaine des Bleues, championne du monde en 2003 et qui l’entraîne désormais à Brest, en tant qu’adjointe de Raphaëlle Tervel.