Val-d’Oise : la famille de deux délinquants expulsée d’un logement social
A Taverny, une famille entière a été expulsée d’un logement social après des actes de délinquance répétés.
La préfecture du Val-d’Oise a mis plusieurs mois à constituer un dossier pour justifier sa décision.
De son côté, la mairie espère, avec cette procédure exceptionnelle, envoyer un message de fermeté.
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Le 20 heures
Les images ont été diffusées par la préfecture du Val-d’Oise : les meubles et matelas d’une famille, deux parents et leurs cinq enfants, vivant dans un logement social à Taverny, sont placés dans un camion de déménagement. Il s’agit d’une expulsion forcée, encadrée par la police nationale. Certains voisins décrivent dans le JT de TF1 ci-dessus les nuisances provoquées dans l’immeuble. « Il y avait des poubelles, des canettes, des restes de kebabs, des boissons, voilà, c’était des choses comme ça. Il a aussi reçu des menaces. J’avais droit à : ‘tu vas partir d’ici, tu vas voir ce qu’on va te faire' », dit l’un d’eux, joint par téléphone.
Lorsque vous êtes locataire, vous avez des droits, mais vous avez aussi le devoir de vivre paisiblement et sereinement votre logement.
Lorsque vous êtes locataire, vous avez des droits, mais vous avez aussi le devoir de vivre paisiblement et sereinement votre logement.
Philippe Court, préfet du Val-d’Oise
Les deux membres de cette famille, aujourd’hui majeurs, étaient connus des services de police. « Au sein de cette famille, il y avait des frères et sœurs qui ont commis de multiples actes de délinquance, des faits graves, des vols violents, des actes de vandalisme dans une école voisine et ils ont commis ces actes à proximité du lieu où ils étaient. Quand on est locataire, on a des droits, mais on aussi. avez le devoir de vivre paisiblement et sereinement chez vous.souligne Philippe Court, préfet du Val-d’Oise.
Le logement social est un secteur très protégé où les expulsions sont rares. Cette démarche doit être initiée par le bailleur. La résiliation du bail est prononcée par un tribunal, et si les locataires refusent de quitter les lieux, il appartient au préfet d’assurer l’expulsion. Le logement est alors attribué à une nouvelle famille. A Taverny, la mairie espère, avec cette procédure, envoyer un message de fermeté.
« C’est une petite poignée à chaque fois, mais cela ruine la vie des gens et, je le rappelle, ruine la vie des pauvres. Ce ne sont pas les plus riches qui vivent dans ces quartiers. Ce sont des gens qui sont courageux, qui travaillent souvent très dur, qui ont le droit de dormir tranquille, qui a le droit d’avoir des enfants qui ne fréquentent pas les trafiquants de drogue donc dans ces quartiers, il faut qu’il y ait de la force, qu’il n’y ait pas d’impunité, c’est aussi un signal fort envoyé aux quartiers. assure Florence Portelli, la maire de Taverny.
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