Vainqueur de la 1ère étape du Tour de France après un grand numéro, Romain Bardet prend le maillot jaune

Romain Bardet écrit un peu plus sa légende dans l’histoire du Tour de France. Vainqueur d’une première étape vallonnée (3600 mètres de dénivelé positif) disputée entre Florence et Rimini (Italie), ce samedi, l’Auvergnat de 33 ans a signé son quatrième succès sur le Tour, pour sa 11e et dernière participation.

Epaulé par son équipier néerlandais Frank Van Den Broek, 2ème du jour, Bardet a fait le show durant les 50 derniers kilomètres de la journée. Il est le 95e Français dans l’histoire du Tour et le premier coureur français à porter le maillot de leader du classement général depuis Julian Alaphilippe, lors de l’édition 2021. Le Belge Wout Van Aert (Visma-Lease a Bike) remporte le sprint du peloton en revenant à un souffle du duo DSM et prend la 3ème place.

Le nombre de Bardet et Van Den Broek

Si huit puis six coureurs ont longtemps collaboré à l’échappée, le frisson du jour est venu de Bardet, qui s’est extirpé du peloton à 50 kilomètres de l’arrivée, sur la colline de San Leo (2e catégorie). L’Auvergnat a profité d’un rapprochement entre les deux groupes pour s’emparer rapidement de la minute qui l’éloignait du groupe de tête. Il peut alors s’appuyer sur son jeune équipier Van Den Broek. Le Néerlandais a augmenté le rythme et a dégoûté un à un ses derniers camarades d’échappée, jusqu’à Valentin Madouas (Groupama-FDJ), le dernier à céder, à 40 kilomètres de la ligne.

L’impressionnant numéro réalisé par Van Den Broek au service de Bardet rappelle le travail effectué par Mikaël Cherel lors de la 19e étape du Tour 2016, remportée au sommet de Saint-Gervais par celui qui était alors le leader d’AG2R La Mondiale au sommet. Le duo franco-néerlandais s’est constamment relayé en descente puis sur des portions plates exposées au vent pour conserver un écart court mais suffisant sur un peloton emmené par les Ineos Grenadiers puis Lidl-Trek et Visma-Lease a Bike.

Incrédule sur la ligne d’arrivée, Bardet n’a pas eu le temps de savourer longtemps avant de franchir la ligne. Malgré le souffle d’un peloton revenu à peine à 5 secondes sur la ligne, son jeune équipier a néanmoins pris soin de laisser le vétéran de DSM-Firmenich le devancer de quelques mètres.