Vainqueur de 14 éditions, Rafael Nadal éliminé dès le premier tour par Alexander Zverev pour son éventuel dernier match à Roland-Garros
Après de longs mois de blessure, il n’y a pas eu de miracle lundi pour l’Espagnol de 37 ans, battu en trois sets par l’Allemand, tête de série n°4.
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C’était le match à ne pas manquer, peut-être déjà celui de la quinzaine porte d’Auteuil : celui du retour du roi, Rafael Nadal, sur la terre battue parisienne. Deux ans après son 14e sacre, et après de longs mois de blessure, l’Espagnol retrouve son jardin parisien, lundi 27 mai, dès le premier tour. Mais le retour a été écourté, sur le Philippe-Chatrier.
Pas épargné par le tirage au sort, le Majorquin avait rendez-vous avec un montagnard : Alexander Zverev, numéro 4 mondial. « J’aurais préféré avoir ce genre de match un peu plus tard dans le tournoi », avait d’ailleurs admis Rafael Nadal, conscient qu’il serait difficile de freiner l’Allemand, récent vainqueur à Rome. Mais il n’y aura pas de « plus tard » dans ce tournoi pour Rafael Nadal, battu en trois sets (6-3, 7-6 (7-5), 6-3), malgré le soutien inconditionnel du public parisien, entièrement engagé. sa cause.
Après trois heures et cinq minutes de combat, lorsque tout le public s’est levé d’un seul tenant pour ovationner Rafael Nadal sur la première balle de match d’Alexander Zverev, il fallait avoir un cœur de pierre pour ne pas ressentir l’émotion du moment.
Un vent a soufflé aux quatre coins de Philippe-Chatrier qui mêlait nostalgie, gratitude et amour, avant même qu’Alexander Zverev ne termine le match sur une erreur directe de l’Espagnol. L’Allemand qui, avec classe, a raccourci son protocole d’après-match pour mieux laisser la place au perdant.
« Honnêtement, je ne sais pas quoi dire. Merci Rafa, c’est un grand honneur pour moi. J’ai eu la chance de vous affronter deux fois sur ce magnifique terrain. Aujourd’hui, ce n’est pas mon jour, c’est l’heure de Rafa.
Bien que battu pour la première fois de sa carrière dès le premier tour de Roland-Garros (pour sa 19e participation), Rafael Nadal a bel et bien été le grand vainqueur du jour. Sous le toit du court central, déployé en ce lundi très pluvieux, le Majorquin a provoqué la naissance d’un volcan par sa simple présence.
Vers 15 heures, à l’annonce de son palmarès, le Chatrier et ses tribunes débordantes rugissent. Les places étaient chères, dans ce match aux allures de finale, et considérées comme telles par l’organisation avec un système de suraccréditation inédit à ce stade de la compétition.
Dans cette arène entièrement engagée à sa cause, Rafael Nadal a néanmoins raté son entrée. Breaké d’entrée, le roi de la Porte d’Auteuil a couru après ce retard, en vain, tout au long du premier set perdu 6-3, devant un public qui masquait son inquiétude par d’innombrables chants.
LE « Allez Rafa, tu es chez toi ici », « Vamos le Patator ! » et d’autres « Vive l’Espagne » est descendu des tribunes, mais n’a pas suffi à réduire l’écart physique entre Alexander Zverev et Rafael Nadal. Les roucoulements des quelques pigeons Chatrier ont même commencé à se faire entendre, avant que l’élan de fierté du champion ne réveille les baies. Incohérent dans le premier set, l’Espagnol a effectivement ajusté sa visée dans le second pour entretenir la flamme.
Le poing serré, en colère, face à un public qui célébrait chacun de ses points comme un but vainqueur en finale de la Coupe du monde de football, l’Espagnol a tenu bon jusqu’au tie-break du deuxième set. On l’a même vu célébrer les jeux de service comme les points de set. Dans ce contexte, Alexander Zverev (non sifflé par un public certes pro-Nadal, mais respectueux) a néanmoins réussi à remporter le deuxième set (7-6).
En débreakant d’entrée dans le troisième, Rafael Nadal a tout fait pour entretenir ce vent de folie. Mais Alexander Zverev n’est pas un adversaire, et l’Allemand, remobilisé, laisse passer la tempête avant de contre-attaquer.
Le numéro 4 mondial a empoché trois jeux de suite pour breaker puis breaker l’Espagnol, passant de 2-3 à 5-3 en quelques minutes, sous les applaudissements de son adversaire, auteur d’une belle prestation, mais toujours un cran en dessous. . Le public a alors compris.
Il était temps pour les 15 000 chanceux de se lever et de scander le nom de leur héros, Rafael Nadal, dans un ultime match anecdotique, qui a cimenté la victoire d’Alexander Zverev (6-3, 7-6 (7- 5), 6- 3). Debout pendant de longues minutes, le public – parmi lequel se trouvaient Carlos Alcaraz, Novak Djokovic et Iga Swiatek – a applaudi pendant de longues minutes. Ici et là, les larmes coulaient, mais pas sur le visage de Rafael Nadal.
Car si cette rencontre avait toutes les caractéristiques d’un adieu, Rafael Nadal a refusé de le dire à l’issue de la rencontre : « J’ai du mal à parler… Je ne sais pas si c’était la dernière fois que je parlais devant vous, mais si c’était la dernière fois, je veux profiter du moment. C’est le tournoi que j’aime le plus. » plus au monde (…) Il y a un pourcentage élevé de personnes qui ne reviendront jamais ici, mais je ne peux pas dire que peut-être que dans deux mois je dirai que c’est fini, mais j’ai d’autres objectifs, comme les Jeux olympiques. ici. » Le rendez-vous est pris pour le 27 juillet.