UWCL, mercato, projet PSG, Katoto… Castellazzi se confie
Après l’échec en UEFA Women’s Champions League, le directeur sportif de l’équipe féminine du PSG, Angelo Castellazzi, a pris la parole pour réaffirmer le solide projet des Rouge & Bleu.
Au début de la saison 2024-2025, le PSG féminines ont déjà pris un énorme coup à la tête avec l’élimination en play-offs de Ligue des champions féminine de l’UEFA face au Juve (1-3, 1-2). Les Parisiennes doivent désormais se contenter du championnat et du Coupe de France pour cet exercice. De quoi remettre en cause le projet de PSG ? Dans une interview quotidienne Le Parisienle directeur sportif de
PSG féminines, Angelo Castellazziest revenu sur les sujets brûlants de ces dernières semaines. Extraits sélectionnés.
Est-ce normal que le PSG ne joue pas la Ligue des Champions ?
« Non, ce n’est pas normal. Nous ne sommes pas satisfaits de cette situation. Mais ces choses arrivent. Ce que je veux souligner, c’est la volonté du club de continuer et le soutien du club dans ce moment difficile. LE PSG a remporté des titres ces dernières saisons. Mais c’est après des résultats négatifs que l’on peut constater la détermination et la véritable force d’un club. »
Est-ce un PSG qui a une concurrence affaiblie ou plus forte ?
« Le niveau général est en hausse. Ça monte partout
Europe. Et on le voit aussi lors des premiers matches de la phase de poules cette semaine, tous serrés. Il y a plus de joueurs de qualité. Il y a quelque temps, ils étaient tous dans les mêmes clubs. Aujourd’hui, non. Vous pouvez trouver deux ou trois joueurs de haut niveau dans chaque club. Si on n’est pas performant au bon moment, les matchs sont difficiles. Il y a aussi des choses à dire sur cette élimination. Le premier but du match aller est hors-jeu, le troisième est marqué alors qu’on a un joueur à terre… Mais on ne peut pas s’attarder là-dessus. Le niveau européen s’est élevé. »
Comment gérer un effectif construit pour disputer une quarantaine de matches, dont l’UWLC ?
« Évidemment, c’est un sujet à affronter. L’entraîneur, pour la gestion du temps de jeu, et la direction, pour préciser que le projet reste le même. Il y a plus de pression. Le championnat et Coupe de France deviennent encore plus importants. Mais il y a aussi la possibilité de travailler encore mieux, en profitant du temps dont nous disposons. Ce n’est pas la situation rêvée mais maintenant que nous avons le temps, profitons-en pour grandir. Le choc de l’élimination a été fort. Les joueurs se sont posé la question : Que fait-on ? A nous de bien gérer les choses pour rester efficaces. »
Comment gère-t-il l’instabilité du club (quatre entraîneurs différents depuis 2021) ?
« Le projet est solide. Aujourd’hui, nous avons la quasi-totalité de l’effectif avec un contrat de plusieurs années. La structure, je parle des départements du club, ne change pas. Oui, l’entraîneur a changé et les joueurs sont partis pour plusieurs raisons. Pour le reste, je suis convaincu que le club est stable. De la communication au personnel médical. Certaines choses n’étaient pas prévues, oui. Nous avons essayé de les gérer du mieux possible. »
Le grand mercato de cet été a-t-il été difficile à réaliser ?
« Oui, car la concurrence s’intensifie également sur le mercato. Il existe de nombreux clubs et l’envie des joueurs a changé. Par exemple, nous avons offert Claire Hunt (Défenseur international australien) à
Tottenhamqui ne joue pas Ligue des Champions. Je lui ai parlé il y a quelques jours et elle est très heureuse. Les stades sont pleins, elle joue… Elle était contente Paris mais si elle était restée et n’avait pas joué, cela ne servait à rien. Il y a aussi la partie économique qui doit être surveillée. Nous essayons de bien gérer cela et de maintenir un équilibre. »
Faut-il s’inquiéter de la prolongation de Marie-Antoinette Katoto, dont le contrat se termine en juin 2025 ?
« Le but est d’avoir les meilleurs joueurs mais un contrat, je le répète toujours, c’est la volonté de deux parties sur un même projet. Nous recherchons des personnes qui souhaitent travailler
PSG avec le même projet, avec l’envie de résultat. C’est le même cas pour tous les joueurs en fin de contrat. Le discours ne bouge pas : il faut une volonté de rester
Paris et être heureux. Après, on cherche des solutions (…) Le but est de gérer rapidement toutes les fins de contrat. Le mercato s’est terminé à la mi-septembre. Dans dix jours, c’est la première trêve internationale. Je pense que ce sera le bon moment pour entamer des discussions. Le football féminin évolue et les timings aussi. Nous devons nous préparer le plus rapidement possible. »