Uta Abe, la chute en larmes de « l’idole » du judo japonais – Libération
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Uta Abe, la chute en larmes de « l’idole » du judo japonais – Libération

Uta Abe, la chute en larmes de « l’idole » du judo japonais – Libération

Ippon

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L’invincible Japonaise (jusqu’ici), icône de son sport promise au doublé olympique, a été éliminée dimanche 28 juillet dès son deuxième combat par l’Ouzbèke Diyora Keldiyorova. Un choc, pour le Japon comme pour la jeune championne, dont les cris d’abattement ont glacé l’enceinte parisienne de l’Arena Champs-de-Mars.

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C’est une question à poser à Homère : quel bruit font les demi-dieux mortellement blessés sur le champ de bataille ? Dimanche 28 juillet, le chaudron de l’Arena Champs-de-Mars s’est tu, figé par les cris d’Uta Abe, prostrée depuis de longues minutes au bord du tatami. Quelques minutes plus tôt, il n’y avait aucun doute dans l’esprit de quiconque : la reine des poids légers, invincible tenante du titre et rare sur les tatamis, dont la moindre apparition est un événement, allait éventer sans ménagement son adversaire ouzbek, et ce serait ainsi jusqu’à la finale.

Mais voilà, le judo se décide au coup de sabre. Et l’ippon, continuent de dire les vieux senseis, c’est la mort. C’est ainsi que l’Ouzbèke Diyora Keldiyorova, numéro 1 mondiale, a placé, alors que le chrono affichait 3 minutes et 4 secondes dans ce huitième de finale, un tani-otoshi – littéralement « la chute dans la vallée » en japonais – dans les règles de l’art, un superbe fauchage des deux jambes par derrière. La fin d’un parcours qu’on croyait tout tracé pour la championne japonaise, qui n’avait même pas daigné tenter de se qualifier comme tête de série numéro 1 cette année, d’où ce tirage difficile (même si, franchement, personne ne l’a vue trébucher…).

Chambre abasourdie

Ippon est incontrôlable

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