La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est rendue vendredi à Kiev pour discuter de la » soutien « Ce que l’Europe apportera à l’Ukraine à l’approche d’un hiver redouté, avec le système énergétique ukrainien ravagé par les frappes russes.
« Ma huitième visite à Kiev intervient alors que la saison de chauffage approche et que la Russie continue d’attaquer les infrastructures énergétiques »elle a écrit sur X à son arrivée dans la capitale ukrainienne.
« Nous aiderons l’Ukraine dans ses efforts courageux »a ajouté Mme von der Leyen, en disant qu’elle était venue « pour parler du soutien de l’Europe ». « De la préparation hivernale à la défense, en passant par l’adhésion et l’avancement des prêts du G7 »elle a détaillé.
L’UE a officiellement ouvert en juin les négociations d’adhésion avec l’Ukraine, qui lutte contre l’invasion russe depuis février 2022.
Kiev souhaite rejoindre l’Union, tout comme l’OTAN, mais le chemin vers l’adhésion est long.
L’Union européenne reste un soutien crucial pour l’Ukraine, qui doit faire face à une armée russe plus nombreuse et mieux armée. Le pays subit également les frappes quasi quotidiennes de Moscou sur son territoire, qui ont gravement endommagé son réseau énergétique.
L’Ukraine est confrontée à d’importantes coupures d’électricité, faisant craindre un hiver rigoureux.
Le pays a perdu « plus des deux tiers » de sa capacité de production d’électricité, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
En conséquence, l’Union européenne fournira à Kiev 160 millions d’euros supplémentaires en aide humanitaire et en infrastructures énergétiques, notamment en panneaux solaires.
Ursula von der Leyen présentera un plan au président ukrainien Volodymyr Zelensky « préparation hivernale » au nom de la Commission européenne, a-t-elle déclaré à un journaliste représentant la « Salle de presse européenne »qui regroupe les agences de presse européennes dont l’AFP.
Armes à longue portée
Mais pour se protéger, l’Ukraine exige surtout que ses alliés occidentaux l’autorisent à utiliser des armes à longue portée pour frapper des cibles militaires situées au plus profond du territoire russe.
Le sujet divise les alliés, certains comme le Royaume-Uni y étant favorables, d’autres se montrant plus prudents, tandis que Vladimir Poutine a mis en garde ses adversaires, brandissant la menace d’une « guerre avec les pays de l’OTAN » si cette permission était donnée.
Le Parlement européen a pour sa part appelé jeudi les États membres de l’UE à « lever les restrictions » sur l’utilisation de ces armes.
« Ce que demande le Parlement européen mène à une guerre mondiale avec des armes nucléaires »a immédiatement réagi le président de la Douma, la chambre basse du parlement russe, Viatcheslav Volodine.
« Pour information, le temps de vol d’un missile Sarmat jusqu’à Strasbourg n’est que de 3 minutes et 20 secondes »a-t-il déclaré, faisant référence à la ville où se trouve le Parlement européen.
Avoirs gelés
Concernant l’aide économique à l’Ukraine, Ursula von der Leyen a indiqué qu’elle souhaitait discuter lors de sa visite : « revenu généré » par les avoirs russes gelés, ce qui est un moyen de « faire payer la Russie »une démarche que Moscou considère comme un vol.
Les Vingt-Sept étaient parvenus en mai à un accord pour utiliser les intérêts produits par ces avoirs gelés par la banque centrale russe.
L’UE avait ainsi annoncé en juillet le déblocage d’une aide de 1,5 milliard d’euros en faveur de l’Ukraine, correspondant à la première tranche de ces bénéfices.
La visite d’Ursula von der Leyen intervient alors que les troupes ukrainiennes ont réussi à prendre Moscou par surprise en août, en attaquant la région russe de Koursk et en s’emparant de villes et de centaines de kilomètres carrés qu’elles contrôlent toujours.
Mais dans l’est de l’Ukraine, les soldats de Kiev sont contraints de céder du terrain aux forces de Moscou, qui affirment régulièrement avoir capturé des villages.
Ils menacent la ville de Pokrovsk, un important centre logistique pour l’armée ukrainienne.
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