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« Unique en Europe » : qu’est-ce que Prism, ce centre qui va devenir le temple du sport inclusif ?

Les Jeux paralympiques de Paris 2024 auront été l’occasion de dynamiser Prisme, le centre sportif situé à Bobigny, qui a vocation à faire de la Seine-Saint-Denis un modèle de pratique sportive pour les personnes en situation de handicap.

Publié le 8 septembre 2024

Situé à Bobigny, le Prisme (Centre Métropolitain de Référence Inclusif et Sportif) ouvrira ses portes début 2025. L’élégant bâtiment de 15 000 m22 avec des façades en béton ajourées, en forme de dentelle, est « unique en Europe », selon Noé Laurent, chargé de mission au département de la Seine-Saint-Denis, maître d’ouvrage du projet et financeur de la moitié de son coût total estimé à 60 millions d’euros.

Un équipement adapté et de haut niveau

L’intérieur, encore en cours de construction, s’étend sur trois niveaux, desservis par une rampe circulaire. Les sols incrustés de LED des deux espaces multisports, dédiés à l’accueil de compétitions sportives ou para-sportives et d’entraînements, permettent de délimiter alternativement des zones de jeu tout en évitant la superposition de lignes, très perturbatrice pour les personnes atteintes de troubles cognitifs. Un impressionnant mur d’escalade de 16 m, une salle d’armes, une autre dédiée à la danse ou à la boccia, un dojo et une salle de musculation font également partie des installations de ce complexe multisports.

Aucune couleur trop agressive n’habille les murs, des alcôves ont été prévues pour que les personnes physiquement ou mentalement fatiguées puissent s’y retirer, ainsi que ces deux pièces capitonnées où elles peuvent se défouler sans risque en cas de crise.

A l’entrée de l’espace balnéothérapie, une « salle d’attente » est même réservée aux chiens guides. Tous ces éléments sont le fruit d’un travail en amont avec 200 associations spécialisées. « Nous poursuivrons les consultations après l’ouverture et fournirons des retours sur les expériences des utilisateurs »Noé Laurent précise.

« L’établissement comprend également un pôle santé et recherche avec une piste de 50 m, truffée de capteurs pour développer des innovations biomécaniques et un centre de ressources sur le parasport. Il y aura même un restaurant géré par un ESAT », explique Caroline Duval, la directrice du lieu.

L’accès au bâtiment en transports en commun reste un défi

Reste à faire venir le public. Compliqué par les transports en commun : la station de Tramway (T1) est à plusieurs centaines de mètres, la ligne 5 du métro n’est pas accessible et la future station Drancy-Bobigny de la ligne 15 Est, toute proche, n’est pas attendue avant 2031.

Il appartient à l’Union nationale des centres sportifs de pleine nature (UCPA) et au groupe SOS, à qui l’exploitation du site a été confiée conjointement, d’établir des partenariats avec des clubs dotés d’une section handisport, des écoles, des centres médico-sociaux, etc.

Si ce projet aboutit, cet édifice connaîtra un destin à l’exact opposé de celui des fameux « éléphants blancs » qui furent l’apanage de nombreuses éditions des Jeux.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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