La première banque italienne a annoncé lundi avoir acquis 11,5% supplémentaires du capital de Commerzbank. L’opération est soumise à l’approbation de la BCE. En cas de succès, UniCredit détiendra près de 21% du capital de Commerzbank.
UniCredit se livre à un bras de fer pour mettre la main sur Commerzbank. La première banque italienne avait créé la surprise il y a deux semaines en annonçant détenir 9% du capital de l’établissement allemand. Pour freiner ses ambitions de rachat, qu’elle voit d’un mauvais œil, le gouvernement allemand a annoncé vendredi dernier son intention de ne plus céder les 12% du capital de Commerzbank qu’il détient encore.
Mais cela n’a pas découragé Andrea Orcel, l’ambitieux PDG d’UniCredit. Lundi, la banque italienne a annoncé avoir acquis environ 11,5% supplémentaires du capital de la banque allemande par le biais d’instruments financiers.
Berlin s’oppose à l’offre publique d’achat
Cette nouvelle acquisition reste toutefois soumise au feu vert de la BCE. Mais, en cas de succès, UniCredit détiendrait près de 21% de Commerzbank, ce qui en ferait son premier actionnaire, devant l’Etat allemand. La banque italienne, qui possède déjà la banque allemande HypoVereinsbank, a également confirmé avoir demandé l’autorisation à la BCE de porter sa participation dans Commerzbank à 29,9%, le seuil de déclenchement d’une OPA étant fixé à 30% en Allemagne.
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Face à cette nouvelle position surprise, Berlin a haussé le ton lundi. « Les attaques hostiles et les rachats forcés ne sont pas bons pour les banques »a prévenu lundi à New York le chancelier allemand Olaf Scholz. Auparavant, une source proche du ministère des Finances avait assuré que « Le gouvernement allemand s’oppose à une éventuelle reprise de Commerzbank par UniCredit « .
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