C’était donc son dernier rôle au Français, ce flamboyant Cyrano dont il montrait si bien le panache, depuis décembre, sous la direction d’Emmanuel Daumas. Selon les informations de LibérerLundi 29 avril au soir, lors de la dernière représentation de la pièce, Laurent Lafitte a fait ses adieux à la Comédie-Française, la maison où il résidait depuis 2012. Amertume ou lassitude, comme le dit la rumeur, de ne pas être nommé pensionnaire après douze ans dans la maison (un acteur peut se voir proposer l’adhésion après au moins un an de présence dans la Troupe) ?
Eric Ruf, administrateur général de la Comédie-Française, avance d’autres raisons : « Laurent a décidé de quitter la Maison pour pouvoir se consacrer pleinement à ses nombreux projets extérieurs. Pendant douze ans, il fut un acteur et un camarade précieux pour la Troupe et nous lui souhaitons tous beaucoup de bonheur et de réussite dans ses nouvelles aventures. De son côté, Laurent Lafitte dit qu’il sort « épuisé mais ravi par les 52 représentations à guichets fermés de Cyrano de Bergerac »il nous a écrit et nous a dit de partir « rempli » après avoir endossé de magnifiques rôles dans la maison ces dernières années, dont celui de Duc de Guermantes avec Christophe Honoré ou encore Dom Juan, déjà sous la direction d’Emmanuel Daumas. Mais voilà, en fait : quatre films à tourner d’ici la fin de l’année, la production de son deuxième long métrage à l’été 2025…
Équilibrer les engagements des troupes et les tournages de films
En quittant la maison en 2015 après quatre ans au sein de celle-ci, Pierre Niney disait nourrir l’espoir qu’une réflexion approfondie puisse un jour s’engager sur le sort de ces acteurs qui, à l’instar d’un Guillaume Gallienne, Laurent Lafitte, Loïc Corbery ou Denis Podalydès, souhaite pouvoir concilier engagements dans la troupe et tournages de films. Laurent Lafitte évoque aussi l’envie « de plus en plus urgent de changer d’horizon théâtral » et annonce qu’il réalisera bientôt son « un rêve d’enfant » : devenez Zaza dans la comédie musicale Broadway de Jerry Hermann et Harvey Firestein, La Cage aux Folles, dans une salle parisienne mythique bientôt dévoilée. « Ce répertoire n’était malheureusement pas possible à la Comédie Française !