Les habitants de Thouars se sont réveillés sous le choc et la colère. Dans la nuit du mardi 22 avril au mercredi 23 avril, une vingtaine de voitures ont été brûlées ou endommagées dans différentes rues. Plusieurs incendies de la même ampleur ont déjà été notés dans la ville.
Devant les carcasses calcinées, le maire de Thouars note l’étendue des dommages avec l’amertume. Dans la nuit de ce mardi 22 avril au mercredi 23 avril, une vingtaine de véhicules ont pris feu dans la ville dans le nord de Deuux-Sèvre. « Il a commencé vers 2 heures du matin. Il y a eu neuf départs en feu, ça allait très rapidement. Il y avait une voiture brûlée là-bas, d’autres ont brûlé plus loin »Décrit Bernard Pineau, qui est immédiatement allé sur les lieux et a assisté à l’impuissance.
« Nous ne savons pas qui a fait cela, ni combien ils étaient. Un grand appareil a été déployé entre la police et la caserne des pompiers », continue le maire (DVG) élu en 2020. Au total, 51 pompiers ont été mobilisés pour surmonter les flammes et limiter la propagation. Des véhicules de sauvetage de Vienne et du Maine-Et-Loire ont été envoyés en renforcement. La situation était maîtrisée vers 5 heures du matin
Le centre-ville de Thouars, y compris la rue du président Tyndo, était principalement ciblé par les départs de Fire, dans la nuit du mercredi 23 avril.
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© Claire Gressieu / France Télévisions
Au total, 21 voitures ont été brûlées ou endommagées dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 avril à Thouars.
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© Claire Gressieu / France Télévisions
Deux secteurs de la ville ont été ciblés « Sur sept adresses différentes »Indique le service ministériel d’incendie et de sauvetage des deux-sèvres. Le premier, dans le périmètre limité du centre historique, dix-sept véhicules légers ont été incendiés, en particulier le long de la rue Marguerite d’Ecosse, de la rue du Président Tyndo ou même en place Félix-Gellusseau.
« C’est très triste comme une histoire. Écoutez, la voiture derrière moi. Ce matin, une dame m’a dit qu’elle venait de faire un crédit pour l’acheter. Elle venait de trouver un emploi, elle avait besoin de cette voiture pour aller travailler. Derrière cela, il y a des drames humains »Commentaires Bernard Pineau. Le fonctionnaire élu déplore les conséquences sur la vie quotidienne des habitants et du « sentiment d’insécurité » grandir parmi la population.
Vingt et une voitures, ce n’est pas rien. Cet événement affecte des gens d’ici qui n’ont demandé à personne et se sentant attaqués. C’est dramatique.
Bernard PineauMaire de thouars
Cyril est l’un de ces habitants qui « n’avait rien demandé. » Ce mercredi matin, alors qu’il était sur le point de prendre le volant pour aller travailler, il a découvert sa voiture complètement brûlée. Il l’a acheté il y a deux ans. « J’ai été effondré quand je l’ai vue. Maintenant, je suis en colère. Nous l’avons payé, c’était très difficile. Nous ne savons même pas comment nous allons être remboursés par la suite, ni comment nous en trouverons un pas trop cher … Il n’est pas intelligent de brûler les voitures de ceux qui n’ont pas les moyens de les changer »Il réagit avec émotion.
Ce mercredi 23 avril du matin, ce résident de Thouars a découvert sa voiture brûlée.
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© Mathieu Maillet / France Télévisions
L’exaspération a gagné les habitants et les élus de Thouars, car ce n’est pas la première fois que la ville est affectée par une telle sinistre. Fin juillet 2023, dix-sept voitures ont été incendiées pendant la nuit. Un bâtiment du district de Capucin avait même dû être évacué, tandis que les flammes étaient proches des fenêtres. Quelques mois plus tard, le 27 décembre 2024, une vingtaine de véhicules ont été brûlés ou endommagés au centre.
« Il y a deux ans, les caméras ont permis d’arrêter la personne qui l’a fait dans les 48 heures »accueille le maire, qui avait installé 22 boîtes de surveillance vidéo en 2023. Cette fois, les rues touchées par des incendies n’étaient pas équipées de caméras. Toutes les images de la ville seront examinées par la police, dans les prochaines heures, afin d’essayer de faire la lumière sur cette affaire.
Une enquête a été ouverte pour la destruction, la dégradation ou la détérioration d’une propriété appartenant à d’autres par l’effet d’une substance explosive, d’un incendie ou de tout autre moyen susceptible de créer un danger pour les gens. Une infraction passible d’une peine d’emprisonnement de dix ans et de 150 000 euros amende. « À ce stade, aucune piste n’est privilégiée »Indique la poursuite du NIORT, spécifiant que plusieurs témoins devront être interrogés.