« Une vie de luttes » condamne les actions du chef religieux et offre « son soutien aux victimes »

L’abbé Pierre, décédé en 2007, est la cible d’accusations de violences sexuelles commises entre les années 1950 et 2000, avec des témoignages d’actes pouvant, pour certains, être considérés comme des viols ou impliquant des mineurs.

L’équipe de production et artistique du film L’abbé Pierre : une vie de luttesun biopic sorti fin 2023 avec Benjamin Lavernhe dans le rôle-titre, a condamné mardi 17 septembre la « crimes » commis par le religieux, accusé par une vingtaine de femmes de violences sexuelles.

L’abbé Pierre, décédé en 2007, est accusé par une vingtaine de femmes, dont certaines mineures à l’époque, de violences sexuelles s’apparentant pour certaines à des viols. Depuis leur révélation cet été par le cabinet Egae, la question du silence des institutions est centrale.

« Ces crimes, qui jettent un éclairage totalement nouveau sur le sort de l’abbé Pierre, nous étaient évidemment inconnus à l’époque où nous avons réalisé ce film, comme ils l’étaient des Français », a déclaré l’équipe du film, restée silencieuse jusqu’à présent.

« Nous condamnons ces crimes et tenons à exprimer avec force notre plein soutien aux nombreuses victimes de l’abbé Pierre. »a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Le film réalisé par Frédéric Tellier a attiré plus de 800 000 spectateurs en salles. Il a également été présenté au Festival de Cannes au printemps 2023. Ce rôle était particulièrement significatif pour Benjamin Lavernhe, l’un des acteurs les plus sollicités du cinéma français, qui avait déclaré qu’il était « tombé amoureux » du personnage : « « C’est un révolutionnaire, un homme en marche qui entraîne les foules. » « Il y a le béret, la canne, la silhouette, mais la vérité n’est pas forcément là. (…) Il fallait parvenir à le désacraliser, à découvrir ses doutes et ses névroses. »

L’abbé Pierre avait déjà eu l’honneur d’un biopic en 1989, Hiver 54, Abbé Pierreavec Lambert Wilson dans le rôle principal.