Une vidéo moquant le député LFI Delogu, en difficulté de lecture, relayée par des policiers syndicaux

Les policiers syndiqués ont profité de cette vidéo, qui circule sur les réseaux sociaux depuis lundi soir, pour répondre à Jean-Luc Mélenchon qui avait qualifié la police d' »illettrée » en mai dernier.

La vidéo a fait grand bruit sur les réseaux sociaux ces dernières 24 heures. On y voit Sébastien Delogu, député insoumis de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, lire laborieusement une question adressée à Bruno Le Maire et dénoncer la politique budgétaire du ministre de l’Economie démissionnaire. Si la vidéo a été largement partagée par les détracteurs de La France Insoumise, plusieurs syndicalistes policiers l’ont également reprise.

« Qui est analphabète ? Certainement pas les policiers », a réagi sur X le délégué national d’Alliance Police, Éric Henry, citant directement le fondateur des Insoumis dans son post sur X. Et d’ajouter : « Balayer devant sa porte est une preuve de sagesse. Sébastien Delogu, préférez-vous la méthode syllabique, globale ou la méthode mixte (ou semi-globale) ? Le respect est dû à tous ! » Le responsable du syndicat Alliance Police nationale dans le sud de la France, Rudy Manna, commente également : « Je me souviens d’une époque pas si lointaine où Jean-Luc Mélenchon qualifiait les policiers d’analphabètes. Nettoyez toujours devant votre porte avant d’ouvrir la bouche. »

Petit détail mais non négligeable, la vidéo relayée par certains a été modifiée. Ralenti, il rend le discours du député frondeur encore pire qu’il ne l’était initialement, comme on peut le constater en visionnant la vidéo originale publiée par la chaîne LCP.

Contacté par 20 minutesles deux syndicalistes assurent néanmoins ne pas avoir voulu s’en prendre à Sébastien Delogu, mais à Jean-Luc Mélenchon qui avait qualifié les forces de l’ordre qui ont interrogé l’insoumise Mathilde Panot en mai dernier de « flics à moitié illettrés ». Et Éric Henry de se justifier : les insoumis « nous font passer pour des incultes » et prétendent qu’Alliance est « un syndicat d’extrême droite, intolérant et factieux, alors qu’il ne l’est pas ». Pour lui, ce poste avait sa place « dans le cadre de la politique syndicale, de la défense des intérêts de la police ».