Une vidéo montre des soldats israéliens brûlant des livres, Tsahal ouvre une enquête
Une vidéo virale mais non authentifiée montre ce qui semble être un soldat israélien jetant au feu un livre qui pourrait être une copie du Coran.
L’armée israélienne a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête après la publication sur les réseaux sociaux d’une photo et d’une vidéo montrant ce qui semble être des soldats israéliens brûlant des livres à Gaza, et peut-être un exemplaire du Coran. « Une enquête a été ouverte par la cellule criminelle de la police militaire »», a déclaré l’armée à l’AFP en réponse à une question concernant cette photo. « Le comportement dans la vidéo n’est pas cohérent avec les valeurs » de l’armée israélienne qui dit « respecter toutes les religions » Et « condamne catégoriquement ce type de comportement ».
Une vidéo virale, dont l’AFP n’avait pas encore pu vérifier vendredi soir l’authenticité, montre un soldat portant des treillis similaires à ceux utilisés dans l’armée israélienne et jetant au feu un livre qui pourrait être une copie du Coran.
Une autre photo largement partagée en ligne montre ce qui semble être un soldat israélien posant devant des livres en feu à Gaza. La vidéo et la photo ont été diffusées à la télévision israélienne.
La bibliothèque de l’Université Al-Aqsa identifiée
Un journaliste du site d’enquête et de vérification des faits Bellingcat a déterminé que les étagères chargées de livres qui apparaissent à l’arrière-plan de la photo correspondent à celles de la bibliothèque de l’université Al-Aqsa à Gaza. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre, les soldats israéliens ont été accusés de publier des contenus dégradants à l’égard des civils palestiniens sur leurs comptes personnels de réseaux sociaux.
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En février, l’armée a annoncé l’ouverture d’une enquête pénale sur plusieurs incidents de mauvaise conduite présumée de la part de soldats pendant la guerre. Ces incidents « a fait naître des soupçons de mauvais traitements infligés aux détenus, de décès de détenus, de pillages et de recours illégal à la force »» avait déclaré à l’époque l’avocat général de l’armée, Yifat Tomer-Yerushalmi.
L’attaque du 7 octobre, perpétrée par le Hamas depuis la bande de Gaza, a fait plus de 1.170 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes prises en otages le 7 octobre, 124 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 morts, selon l’armée. En réponse à cette attaque, l’armée israélienne a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza, où le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, l’Union européenne et les États-Unis notamment, a pris le pouvoir en 2007. Au moins 35 800 Palestiniens, pour la plupart des civils. , est mort au cours de cette offensive, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.