Une victime exige la fermeture des fonds de soutien
Au moins une cagnotte en ligne a été lancée par Nabilla Benattia, une ancienne star de téléréalité devenue influenceuse. Ouverte jeudi soir, elle approchait déjà les 40.000 euros vendredi matin et continuait de grimper.
Gisèle Pelicot, victime de viol par des inconnus recrutés en ligne par son mari, affaire au centre d’un procès également suivi à l’étranger, a demandé vendredi la clôture du fonds de soutien ouvert à son nom et « la plus grande modération sur les réseaux sociaux ».
« Mme Gisèle Pelicot et sa famille remercient toutes les personnes qui ont envoyé des messages massifs de soutien du monde entier depuis le début du procès. »ont indiqué vendredi dans un communiqué leurs avocats Stéphane Babonneau et Antoine Camus.
« Néanmoins, notre cliente souhaite absolument préserver la dignité et la sérénité des débats qui se déroulent actuellement. (…) Elle appelle donc aujourd’hui à la plus grande modération sur les réseaux sociaux, ne souhaite pas qu’une quelconque cagnotte de soutien en ligne soit ouverte et demande la fermeture de celles déjà ouvertes. »ils écrivent.
40 000 euros dans la cagnotte lancée par Nabilla Benattia
Au moins une cagnotte en ligne a été lancée par Nabilla Benattia, une ancienne star de télé-réalité devenue influenceuse. Intitulée « Une nouvelle vie pour Gisèle Pelicot »ce chaton vise à « contribuer aux frais de justice (de la victime) et l’aider à traverser cette terrible épreuve »Ouvert jeudi soir, il approchait déjà les 40.000 euros vendredi matin et continuait de grimper.
Depuis son ouverture lundi devant le tribunal correctionnel d’Avignon, ce procès hors norme, avec 51 accusés – le mari et 50 autres hommes âgés de 26 à 74 ans – poursuivis pour avoir violé Mme Pelicot, de juillet 2011 à octobre 2020, après qu’elle eut été droguée aux anxiolytiques par son mari, suscite également l’intérêt de la presse internationale.
Les médias traditionnels et les réseaux sociaux se passionnent pour l’affaire, d’autant plus que la victime elle-même a souhaité que le procès ne se tienne pas à huis clos lundi, afin d’attirer l’attention sur le phénomène de soumission chimique et de « La honte change de camp ». Sur les réseaux et notamment sur X (ex-Twitter) circulent par exemple des listes avec les noms des accusés, parfois mal orthographiés, parfois accompagnés de commentaires sibyllins comme « si cela peut être utile ».