une véritable descente aux enfers avec Daniel Auteuil inspirée de l’affaire Iacono
C8 rediffuse, mercredi à 21h10, cette mini-série émouvante, réalisée par Vincent Garenq, qui raconte le fait divers qui a impliqué le maire de Vence dans les années 2000.
Daniel Auteuil, rarement vu sur le petit écran, retrouve Vincent Garenq, réalisateur de«Au nom de ma fille, film dans lequel il a joué André Bamberski, pour Le mensonge.
Cette mini-série de 4 épisodes, diffusée sur France 2 en 2020, s’inspire d’un autre fait divers terrible, l’histoire de Christian Iacono, alors maire de Vence, accusé en 2000 par son petit-fils de 9 ans de l’avoir violé. L’affaire a défrayé la chronique pendant quinze ans. Une véritable descente aux enfers pour l’élu, reconnu coupable, et condamné à 9 ans de prison. Avant que la plaignante ne se rétracte, avouant avoir menti.
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Daniel Auteuil incarne cet homme, doté d’une réelle force de caractère, qui saura pardonner à celle qu’il a aimé plus que tout.J’ai rencontré la famille, le petit-fils était assistant sur le film. J’ai été plus inspiré par leur bonheur aujourd’hui de travailler parce que j’en avais besoin, il a ensuite confié à TVMagazine. Dans ce genre de cas, pour ma santé, j’essaie de m’échapper de la réalité et de rester concentré sur le scénario. Cela devient une fiction, un destin brisé dans ce cas.…»
Révéler le côté humain de chaque personne
Les personnages de la Mensonge sont d’autant plus intéressantes qu’on ne ressent pas forcément d’empathie à leur égard au premier abord… « C’est un acte volontaire d’écriture et de mise en scène, de partir de très bas pour raconter une histoire qui va s’étendre sur 15 ans, l’acteur a continué dans ce sens. On révèle le côté humain de chaque personne. Le grand-père va faire son autocritique, va reconnaître qu’il n’a pas été un bon père. Mais on n’en a pas forcément conscience quand on joue. J’ai tendance à lâcher prise, à oublier, à me laisser surprendre par les événements…»
Cette fiction rigoureuse et modeste, qui évite le pathos, pose des questions tenaces, notamment sur le déraillement de la justice. Elle ne laisse assurément pas indemne.