Une usine annonce sa fermeture, et propose à ses salariés un transfert au Portugal pour « 830 euros par mois »
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Une usine annonce sa fermeture, et propose à ses salariés un transfert au Portugal pour « 830 euros par mois »

Une usine annonce sa fermeture, et propose à ses salariés un transfert au Portugal pour « 830 euros par mois »

« Inacceptable », « manque de considération », « scandaleux »… Les neuf salariés de l’entreprise Sanifirst, à Gond-Pontouvre, dans la banlieue d’Angoulême (Charente), sont en colère. Le groupe Presto, qui a racheté l’entreprise en 2014, vient d’annoncer la fermeture de ce site de fabrication de robinetterie de laboratoire d’ici la fin de l’année. Direction le Portugal.

Vie quotidienne Charente libre révèle que les neuf salariés de l’entreprise se sont vu proposer un reclassement dans ce pays pour… un peu plus de 800 euros brut par mois ! « J’ai une proposition de reclassement de la direction, pour un poste de technicien méthode, qui ici a un salaire de 3 000 euros brut par mois, pour 830 euros brut au Portugal », confirme un salarié de l’entreprise à BFMTV. « C’est complètement scandaleux », ajoute-t-il.

Le Grand Angoulême réclame le remboursement des aides

Ce salaire de 830 euros correspond au salaire minimum au Portugal (établi sur quatorze mois). Le coût de la vie y est néanmoins relativement élevé, souligne cet employé, qui évoque une proposition « indécente ». Les neuf salariés l’ont refusé.

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La direction a indiqué qu’elle était confrontée à une baisse continue de son chiffre d’affaires depuis dix ans, ce qui l’a déjà conduite à passer de 34 à neuf salariés, pour justifier son choix de délocalisation.

Face à ces difficultés, le Grand Angoulême, propriétaire des lieux, avait néanmoins donné un gros coup de pouce à l’entreprise, en lui accordant une réduction sur ses loyers de 300 000 euros sur dix ans. La collectivité réclame désormais le remboursement de cette aide.

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