Les pays d’Afrique australe et de l’Est ont nommé trois anciens dirigeants du Kenya, de l’Éthiopie et du Nigéria « Facilitateurs » d’un « Processus de paix » Dans la RDC, où le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) est arrivé dans la nuit du lundi au mardi.
Au cours d’une offensive et ces dernières semaines dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le groupe armé M23 et ses alliés rwandais ont pris le contrôle de Goma et Bukavu, les chefs des provinces du Nord et du sud du Kivu.
Les combats ont tué des milliers de morts selon l’ONU, qui craint une conflagration dans cette région troublée, s’attaque aux conflits pendant plus de 30 ans.
Début février, la communauté du développement de l’Afrique australe (SADC) et de la communauté africaine orientale (EAC) s’étaient rassemblées au sommet et s’étaient appelées à un « Cessez-le-feu immédiat » Dans l’est congolais.
Uhuru Kenyatta, ancien président du Kenya, Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigéria et Hailemariam Desalegn, ancien Premier ministre d’Ethiopie, sont nommés « Facilitateurs du processus de paix de l’EAC-SADC (…) à l’est de la RDC »Écrivez les deux blocs dans un communiqué de presse conjoint publié lundi soir.
Aucun effort diplomatique n’a jusqu’à présent conduit à mettre fin aux hostilités.
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L’ancien président du Nigéria Olusegun Obasanjo lors d’une réunion au siège de l’Union africaine à Addis Abeba le 16 février 2025 / Amanuel Silshi / AFP
Le processus de Luanda, confié à l’Angola par l’Union africaine, a échoué en décembre après l’annulation à la dernière minute d’un sommet au cours de laquelle un accord de paix était espéré. Celui de Nairobi, confié par l’EAC à Uhuru Kenyatta, n’avait pas non plus réussi.
Au cours de leur sommet de février, la SADC et l’EAC ont appelé à la fusion des deux processus.
Les trois facilitateurs africains auront en particulier les objectifs « Un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel »Accès à l’aide humanitaire et à la sécurité de l’aéroport de Goma, la grande ville des Congolais orientaux.
Une réunion ministérielle est prévue vendredi « Travailler sur les détails du cessez-le-feu »Ajout du communiqué de presse.
– « Populations précieuses » –
Kinshasa accuse Kigali de vouloir contrôler l’exploitation et le commerce des minéraux – dont le sous-sol de l’est de la RDC est riche – utilisé en particulier dans les batteries et l’équipement électronique.
Le Rwanda nie et dit que sa sécurité est menacée par certains groupes armés présents dans la région, y compris les forces de libération démocratique du Rwanda (FDLR), créées par d’anciens responsables Hutu du génocide tutsis au Rwanda en 1994.
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RDC: M23 et Rwanda contrôlent tout le lac Kivu / Nalini Lepetit-Chella, Christophe Thalabot, Sylvie Husson / AFP
Vendredi pour la première fois, le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné le Rwanda directement pour son soutien au M23, soutenu sur le terrain par quelque 4 000 soldats rwandais selon des experts de l’ONU.
Dans la nuit du lundi au mardi, le procureur de la CPI Karim Khan est arrivé dans la capitale congolaise Kinshasa, insistant sur la préoccupation de son institution.
« Un message très clair doit avoir passé: aucun groupe armé, aucune force armée, aucun allié d’un groupe armé ou une force armée n’a un contrôle blanc »Il a lancé à la presse à son arrivée.
Les populations de la RDC sont « Aussi précieux que ceux de l’Ukraine, d’Israël ou de la Palestine, comme les filles et les femmes d’Afghanistan »Il a ajouté.
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Un membre de la Croix-Rouge congolaise devant une fosse commune dans un cimetière à Bukavu, à l’est de la RDC, le 20 février 2025 / Luis Tato / AFP
Face à la M23 et à ses alliés rwandais, la SADC a déployé une mission militaire dans l’est congolais, avec des soldats d’Afrique du Sud, de Tanzanie et du Malawi. Ce dernier pays a demandé à ses soldats de se préparer à quitter la RDC.
Mardi, l’armée sud-africaine a annoncé que les soldats sud-africains « Sérieusement blessé » ont été évacués. Quatorze soldats de Pretoria ont été tués depuis le début de l’année.
Les combats récents craignent une répétition de ce qui a été appelé la deuxième guerre du Congo (1998-2003), qui a impliqué de nombreux pays africains et a causé des millions de morts par la violence, la maladie et la famine.