Divertissement

Une tribune de soutien au mouvement #MeToo signée par une centaine d’hommes du cinéma, du théâtre et de la littérature

« Il est révoltant que le théâtre et le cinéma servent de couverture à des abus qui n’ont rien à voir avec l’art », déclare la tribune. Celle-ci est signée, entre autres, par Reda Kateb, Jacques Audiard et Thomas Jolly.

France Télévisions – Culture Edito

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Le réalisateur français Jacques Audiard pour la projection du film "L'innocent" au 75ème Festival de Cannes, le 24 mai 2022. (MUSTAFA YALCIN / AGENCE ANADOLU)

Une tribune réunissant une centaine d’hommes du monde de la culture en soutien au mouvement #MeToo a été publiée mardi 30 avril sur le site du magazine. Elle. Cette tribune a été initiée par le mathématicien Michel Broué, compagnon d’Anouk Grinberg, selon l’hebdomadaire. « Depuis quelques années, depuis que la révolution #MeToo s’est propagée, on a compris comment des comportements masculins parfois considérés comme inoffensifs étaient vécus par les femmes pour ce qu’ils étaient : des abus.« , écrivent-ils dans le texte.

Celui-ci est signé notamment par les acteurs Reda Kateb, Swann Arlaud, Mathieu Amalric, les réalisateurs Jacques Audiard (dont le film Émilie Pérez sera en compétition à Cannes) et Emmanuel Mouret, les réalisateurs Alain Françon, Thomas Jolly (également directeur artistique des cérémonies des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris), l’historien Benjamin Stora et le journaliste Edwy Plenel.

« Un homme pleure »

« Contrairement à ce qu’on lit parfois, nous ne pensons pas cibler les hommes« , expriment-ils. « La pratique de l’égalité est souhaitable, elle n’enlève ni la liberté ni le plaisir, mais les augmente ; ça embellit les relations« , écrivent-ils encore. « Nous refusons de nous reconnaître dans cette masculinité hégémonique. Par exemple, devoir réserver la douceur et le soin au genre féminin est absurde. : un homme pleure, un homme aime, un homme peut être bouleversé« .

Pour les signataires, « il est révoltant que le théâtre et le cinéma servent de couverture à des abus qui n’ont rien à voir avec l’art« . De même, « il est révoltant d’utiliser son prestige, quel qu’il soit, pour abuser de l’admiration qu’il suscite« . En jeu, selon eux, « éépargner à plus de la moitié de l’humanité des attaques graves« .

L’industrie du cinéma est ébranlée depuis plusieurs mois par des accusations de violences sexuelles qui auraient duré des années. L’actrice Judith Godrèche est devenue un fer de lance de ce mouvement, après avoir porté plainte début février contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, pour des violences sexuelles et physiques remontant à son adolescence, ce que ce dernier nie.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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