Une trêve olympique à l’été 2024 votée par l’Assemblée générale de l’ONU
Réuni pour son 78èmee session à New York (États-Unis), l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, mardi 21 novembre, une résolution instaurant une trêve olympique à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques qui se dérouleront à l’été 2024 à Paris.
Mais, pour la première fois dans l’histoire des Jeux modernes, cette trêve n’a pas été décidée par consensus des 193 membres des Nations Unies. La Russie a poussé à ce que le texte, présenté par Tony Estanguet, président du comité d’organisation de Paris 2024, soit soumis au vote, alors même que ce processus n’avait jamais eu à être activé lors des quinze précédentes adoptions, depuis l’instauration de la trêve pour les Jeux de Lillehammer en 1994.
Cent dix-huit pays ont voté pour la résolution (deux abstentions, aucune contre) intitulée « Pour la construction d’un monde pacifique et meilleur grâce au sport et à l’idéal olympique », qui enjoint – mais n’est pas contraignant – aux pays participants de cesser les hostilités une semaine avant le début des Jeux Olympiques et jusqu’à une semaine après la fin des Jeux Paralympiques.
Refus d’un amendement russe
Lors de la négociation du texte, les Russes avaient déjà demandé d’inclure un amendement visant à « soutenir la participation de toutes les délégations et de leurs athlètes sous leurs drapeaux nationaux ». Ce que la France a refusé.
Les athlètes russes ont été interdits de compétitions sportives après le lancement de l’offensive russe en Ukraine en 2022. Mais le CIO a recommandé en mars leur réintégration dans les événements internationaux sous un climat neutre et « individuellement »pour ceux qui n’ont pas activement soutenu l’offensive en Ukraine.
Concernant les Jeux de Paris, l’instance olympique n’a pas encore annoncé ce qu’elle compte faire concernant la présence d’athlètes russes. Elle vient de déclarer qu’elle était plus encline à conditionner cette éventualité à une série de critères : participation à titre individuel, les équipes étant exclues ; sous une bannière neutre, c’est-à-dire sans hymne ni drapeau ; à condition que les personnes engagées n’aient pas « a activement soutenu la guerre en Ukraine » et qu’ils ne sont pas sous contrat avec l’armée ou les services de sécurité.
gn sprts