Une tournée asiatique triomphale et prolifique pour Léon Marchand, comme une répétition avant les Mondiaux
En arrivant à Shanghai pour sa première étape de Coupe du Monde, Léon Marchand avait envie de nouveauté, de plaisir et de se tester dans cette phase de transition. » Je n’avais pas trop prévu. J’ai vraiment pris des vacances en essayant de me détacher de tout ce qui s’était passé, ce n’était pas facile car il y avait beaucoup de chosesdit-il. J’ai pris mon temps, ces trois compétitions vont me permettre de repenser l’avenir. »
Après trois semaines en Chine, en Corée du Sud et à Singapour, il revient à Toulouse avec huit records (cinq records de France, deux records d’Europe et un record du monde), une couronne de meilleur nageur de la Coupe du monde, trois triplés sur 100, 200, 400 m 4 nages, un chèque d’environ 160 000 euros de primes et des certitudes sur son niveau en petit bassin.
Ruban sur le paquet cadeau : la découverte de trois pays, partagée avec son petit frère Oscar, et une nouvelle formule dans un « bon enfant » avec différents échanges avec d’autres grands nageurs. Même s’il a fini un peu fatigué » ce samedi avec un 400 m 4 nages en 3’58 »45 et un excellent 200 m en 1’40 »91, il repart avec ce qu’il était venu chercher. » J’aime les courses de haut niveau, partir à l’étranger, rencontrer de nouvelles personnes, découvrir de nouveaux endroits, c’était génial », a conclu le quadruple champion olympique de la Fédération internationale.
Il se remet en mode « nageur », s’éloigne de l’euphorie française des JO et collecte les informations en toute sérénité. Au fil des semaines, le Toulousain a peaufiné les réglages, pris des repères sur un parcours court qu’il n’avait plus fréquenté depuis 2019 et montré qu’il avait toujours très faim de compétition. Après les JO, il aurait pu manquer de motivation mais ce n’est pas dans son ADN.
« C’est le meilleur athlète de la planète, on a de la chance qu’il soit français. C’est exceptionnel d’avoir un gars comme ça. »
Il a toujours affirmé qu’il « je n’avais pas besoin d’être motivé, ça(il) j’avais ça dans (lui) ». Il l’a encore prouvé en se fixant chaque jour ce petit (ou grand) défi personnel. » C’est lui avec lui-même. Il a des qualités folles, une grande éducation, il est super intelligent et il s’amuse dans ce qu’il fait. Que demander de plus !savoure Julien Issoulié, le directeur technique national. C’est le meilleur athlète de la planète, on a de la chance qu’il soit français. C’est exceptionnel d’avoir un gars comme ça. »
Tout le monde sait que les Championnats du monde en décembre à Budapest lui sont promis. S’il n’a pas encore les fonds pour le 400 m 4 nages, le record du monde du Japonais Daiya Seto en 3’54 »81 ne devrait pas survivre à Noël avec un mois et demi d’entraînement supplémentaire et d’autres doivent trembler en attendant de voir à quelles distances il parcourra. De retour en France, il se reposera (un peu) pour digérer le décalage horaire et la fatigue avant de se rendre… aux interclubs dimanche prochain à Montauban pour aider ses amis du club des Dauphins du Toec. Même face à certains nageurs départementaux, il va « prendre du plaisir » et trouver son petit défi pour se faire plaisir.