Une toilette en moyenne pour 4 000 réfugiés. L’ONG Oxfam a dénoncé mardi des conditions sanitaires « terribles » à Al-Mawasi, une zone du sud de la bande de Gaza, où vivent de nombreux Palestiniens depuis le début de l’offensive israélienne sur Rafah.
« Il n’y a que 121 latrines pour 500 000 personnes », explique-t-elle dans un communiqué. « La situation est inhumaine. Les conditions sont insupportables, il n’y a pas d’eau potable, les gens sont obligés d’utiliser l’eau de mer », explique Meera, une employée d’une ONG qui vit actuellement à Al-Mawasi.
« Piégés et affamés »
Lundi, un camp de personnes déplacées à Khan Younes, dans le sud du territoire assiégé, a été inondé par les eaux usées après la rupture d’une canalisation. Ses habitants, à l’aide de petits récipients ou de simples bouteilles en plastique, tentaient d’évacuer l’eau nauséabonde de leurs tentes, a constaté l’AFP.
Alors que « 1,7 million d’habitants » sont désormais concentrés dans « moins d’un cinquième de la bande de Gaza », « les bombardements aériens et terrestres incessants d’Israël et l’obstruction délibérée de la réponse humanitaire rendent pratiquement impossible l’accès des organisations humanitaires aux civils pris au piège et affamés », a déclaré Oxfam. observe dans ce communiqué.
Blocage délibéré, illégal et cruel
« Quand la famine sera déclarée, il sera trop tard. Alors que la faim causera encore plus de morts, personne ne pourra nier les terribles conséquences du blocage délibéré, illégal et cruel de l’aide par Israël », a déclaré Sally Abi Khalil, directrice d’Oxfam pour le Moyen-Orient. et l’Afrique du Nord.
Interrogé jeudi par la chaîne française LCI, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié d’« absolument fausses » les accusations selon lesquelles Israël affamera les Gazaouis.