Comment ça se passe en Allemagne et en Suisse ?
En Allemagne, les propriétaires de chiens doivent payer une taxe annuelle dont le montant oscille entre 72 et 600 euros, en fonction de divers critères comme la localisation, le nombre d’animaux et leur race. Certaines catégories, comme celles considérées comme potentiellement dangereuses, peuvent générer une taxe pouvant aller jusqu’à 1 000 euros par an dans plusieurs villes. A Berlin, posséder un chien coûte 120 euros par an, 180 euros pour deux chiens.
En Suisse, cet impôt varie entre 106 et 212 euros. Tout nouveau propriétaire de chien doit en informer sa commune, qui enregistrera le propriétaire et son animal dans une base de données nationale. «Tous les chiens de Suisse et leurs propriétaires sont ainsi répertoriés. Les communes enregistrent également les déménagements, les changements de propriétaire ou encore les décès de chiens», écrit le site ch.ch.
Attention, la taxe ne s’applique pas aux chiens guides d’aveugles, aux chiens de sauvetage ou encore à certains chiens de berger. Les propriétaires au chômage ou à faible revenu peuvent être exonérés.
En 2020, quelque 60 millions d’euros sont tombés dans les caisses de l’État suisse. Hors Rhin, l’Allemagne a collecté 421 millions d’euros en 2023, soit presque le double des 299 millions d’euros collectés en 2013. Cette augmentation de 41 % en dix ans démontre le rôle de plus en plus important de cet impôt dans les ressources financières publiques.
Pourquoi pas une taxe sur les chiens en France ?
En France, une taxe similaire sur les chiens était en vigueur jusqu’en 1971. Instaurée sous Napoléon III, elle variait entre 1 et 2 francs selon la taille de l’animal. Elle a été supprimée par Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre de l’Économie et des Finances sous la présidence de Georges Pompidou. A l’époque, cet impôt générait environ 600 000 francs, l’équivalent actuel de près de 711 000 euros.
Au fil du temps, cette taxe, initialement destinée à limiter le nombre de chiens errants, s’est révélée inefficace en raison de difficultés d’application.