une « task force » pour accompagner le développement économique de Saint-Nazaire
Entre l’éolien offshore, le port et les fleurons industriels, le bassin de Saint-Nazaire a de nombreux défis à relever. Trois agents de l’État viennent d’être recrutés pour accompagner cette montée en puissance.
Le Figaro Nantes
Le bassin nazairien représente un territoire industriel en pleine expansion en Loire-Atlantique. Entre la construction du porte-avions de nouvelle génération par les Chantiers de l’Atlantique, le déploiement des futurs parcs offshore flottants, ou encore la montée en puissance d’Airbus Atlantic, les défis à relever sont nombreux. C’est dans ce contexte qu’un « groupe de travail » a été lancé lundi par le préfet des Pays de la Loire et de Loire-Atlantique, Fabrice Rigoulet-Roze, afin d’assurer le soutien économique de la ville et de son aire urbaine.
Concrètement, une équipe projet expérimentale et interministérielle a été mise en place pour accompagner les acteurs locaux et les collectivités pendant 2 ans. Trois agents de l’Etat composent cette cellule qui réalisera des travaux sous la direction du sous-préfet de Saint-Nazaire. « Il portera sur des domaines prioritaires tels que la transition écologique, l’accès au logement et la mobilité, afin de favoriser le recrutement et l’accès à l’emploi et l’adéquation des formations aux besoins exprimés par les entreprises et aux métiers de demain. »précise la préfecture de Loire-Atlantique dans un communiqué.
Un « signal fort » pour le maire de Saint-Nazaire
« La décision de mobiliser deux agents publics de l’État (Aurélien Bournigal et Amine Benzidir) et un agent de la Banque des Territoires (Lucie Chaze) pendant 24 mois pour relever ce défi collectif qui est devant nous et dans un cadre très contraint, est un signal fort envoyé par la préfecture aux acteurs et aux acteurs de la formation, de l’emploi et à l’ensemble du tissu industrialo-portuaire »a réagi David Samzun, le maire (PS) de Saint-Nazaire et président de la CARENE (Communauté d’Agglomération de la Région Nazairienne et de l’Estuaire), également présent lors de l’installation.
Le maire est en effet particulièrement préoccupé depuis longtemps par deux points : « la crise structurelle actuelle de hébergement d’une part et d’autre part sur le besoin de main d’oeuvre aujourd’hui et dans le futur de nos fleurons industriels pour honorer les commandes historiques qu’ils ont obtenues ». Grâce à la mise en place de solutions opérationnelles et au recours à des expérimentations, cela devrait faciliter les choses même si la « groupe de travail » n’a pas vocation à remplacer les actions et services étatiques existants.
Territoire visité par les ministres
Aujourd’hui, Saint-Nazaire et ses 9 communes limitrophes ont un taux de chômage de 5,9%. « deuxième pôle emploi de Loire-Atlantique après Nantes Métropole »rappelle la préfecture. Dans ce bassin composé de près de 130 000 habitants (+4,8% en cinq ans), l’industrie représente 34% de l’activité. Le territoire se distingue également par plusieurs atouts comme son port, qui est le premier de la façade atlantique et le quatrième de France en termes de tonnage, avec un trafic de 28 millions de tonnes de marchandises en 2023. Il dispose également de l’usine de fabrication d’éoliennes du premier parc éolien offshore français. Début mai, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, et celui de l’Industrie et de l’Énergie Roland Lescure, sont venus sur place dans le cadre d’un déplacement dédié à l’éolien offshore. Deux mois plus tôt, Hervé Berville, secrétaire d’État à la Mer et à la Biodiversité, et toujours Roland Lescure, étaient venus signer un accord de partenariat avec la France. « pacte de voile » visant notamment à décarboner l’industrie maritime.
L’agglomération nazairienne comprend également une plateforme énergétique majeure avec la raffinerie de Donges, la deuxième de France, et le premier terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne. Au niveau industriel, les carnets de commandes d’Airbus Atlantic et des Chantiers de l’Atlantique « sont pleins » Et « Les perspectives de recrutement sont exceptionnelles ». Dès cette année, 400 emplois sont à pourvoir au sein de l’entreprise de construction maritime, tandis que le champion de l’aéronautique doit embaucher 1.500 personnes d’ici 2026. Le taux de tension de recrutement communiqué par la préfecture s’élève à 59% : la mise en place du groupe de travail devrait permettre de l’améliorer.
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