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Une survivante israélienne se suicide, sa famille dénonce le manque de soutien de l’État

Une survivante israélienne se suicide, sa famille dénonce le manque de soutien de l’État

La famille de Shirel Golan a annoncé dimanche 20 octobre que la jeune femme de 22 ans s’était suicidée, un peu plus d’un an après le massacre du festival Nova par le Hamas.

Une famille marquée par le deuil. Les proches de Shirel Golan, une Israélienne de 22 ans présente lors du festival Nova le 7 octobre 2023, jour de l’attaque du Hamas en Israël, ont annoncé qu’elle s’était suicidée dimanche 20 octobre.

L’annonce a été faite lors d’une collecte de fonds organisée simultanément à Tel Aviv, en Israël, et à Londres, au Royaume-Uni, pour apporter une aide psychologique aux victimes des attentats du 7 octobre, selon le Jerusalem Post.

La famille de la jeune femme assure que Shirel Golan souffrait de troubles de stress post-traumatique depuis qu’elle a été témoin du massacre qui a fait plus de 370 morts et accuse le gouvernement israélien de ne pas l’avoir suffisamment soutenue.

« Comme une fleur mourante » depuis le 7 octobre

«C’est arrivé après une année de hauts et de bas. Depuis le 7 octobre (2023 NDLR), Shirel est comme une fleur mourante », confie son père Meir Golan au média israélien Channel 12.

Marquée par les scènes d’horreur dont elle a été témoin au festival Nova, la jeune femme décide de partir en voyage en Inde pour se vider l’esprit. « Après quelques jours en Inde, elle m’a appelé d’un coup. Elle avait des problèmes mentaux, elle m’a dit : ‘Papa, sauve-moi' », raconte ce père de cinq enfants.

De retour en Israël, Shirel Golan montre des signes laissant croire à son père qu’elle souffre de dépression. « Elle ne voulait rien, elle avait complètement perdu sa joie de vivre », confie-t-il.

« Si l’État avait pris soin d’elle, cela ne serait jamais arrivé »

La douleur était si intense que, selon son père, elle aurait tenté de mettre fin à ses jours pour la première fois en septembre dernier en ingérant une grande quantité de médicaments. « Nous avions peur que cela se reproduise », souffle Meir Golan.

La jeune femme souffrait de troubles de dissociation et d’une peur de l’abandon. Elle a dû être hospitalisée à deux reprises, selon le Times of Israel.

La famille de Shirel Golan assure que la jeune femme n’a reçu le soutien que de bénévoles de l’association communautaire Tribe of Nova. Insuffisant pour ses proches. « Si l’État avait pris soin d’elle, cela ne serait jamais arrivé », dénonce son frère Eyal.

« L’État israélien a tué ma sœur à deux reprises. Une fois psychologiquement le 7 octobre (2023) et une deuxième fois aujourd’hui (dimanche), le jour de son 22e anniversaire, physiquement », accuse Eyal Golan.

« Pour que d’autres ne perdent pas leurs proches »

Le frère de Shirel Golan appelle le gouvernement à « se réveiller » avant que de nouveaux suicides ne surviennent parmi les survivants du 7 octobre.

« J’ai perdu ma sœur, mais je veux faire entendre ma voix pour que d’autres ne perdent pas leurs proches », explique Eyal Golan.

L’Israélienne était présente au festival Nova le 7 octobre 2023 avec son petit ami Adi, selon la presse israélienne. Le couple a d’abord réussi à monter dans une voiture, mais n’a pas pu fuir les lieux. Ils se sont donc cachés derrière un buisson avant d’être secourus par un policier.

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