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Une start-up dépose la première demande d’autorisation pour un mini réacteur nucléaire en France

La société Jimmy est la première à déposer un « dossier de demande d’autorisation de création » parmi la dizaine de projets de petits réacteurs modulaires actuellement suivis par la police nucléaire en France.

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Le complexe industriel du groupe sucrier Cristal Union/Cristanol à Bazancourt (Marne), le 9 novembre 2022, où la start-up Jimmy espère connecter un mini-réacteur nucléaire dans les années à venir.  (JEAN-MARC QUINET / BELPRESS / MAXPPP)

La première demande d’autorisation pour un mini réacteur nucléaire en France a été déposée lundi 29 avril, a annoncé la société porteuse du dossier, la start-up française Jimmy. Ce dernier espère pouvoir à terme pouvoir connecter directement un mini-réacteur d’une puissance de 10 mégawatts au complexe industriel d’un groupe sucrier situé à Bazancourt (Marne), qui produit de l’alcool et du bioéthanol.

Ce réacteur est une sorte de chaudière à combustible nucléaire dont l’objectif est de fournir de la vapeur à l’industrie « en remplaçant les brûleurs à gaz »qui rejettent des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, selon cette entreprise créée en 2020. « Nous proposons un générateur adaptable à tout site industriel consommateur de vapeur pour en faire une source de chaleur, moins chère que le gaz et décarbonée »explique Antoine Guyot, le co-fondateur.

Ce projet est le premier à faire l’objet d’un « dossier de demande d’autorisation de création » au gouvernement, parmi la dizaine de projets de petits réacteurs modulaires (PRM, ou SMR en anglais) actuellement suivis par l’Autorité de sûreté nucléaire. La phase d’instruction peut durer au moins trois ans.

Des mini-réacteurs déjà en service en Russie et en Chine

Plus petits, moins puissants que leurs grands frères du parc nucléaire historique, les SMR doivent pouvoir produire de l’électricité, mais aussi fournir de la chaleur aux industries lourdes (verre, chimie, sidérurgie…), aujourd’hui très dépendantes des énergies fossiles. L’ASN s’engage à être « beaucoup plus exigeant » à propos de ces nouveaux objets, destinés à être produits en série et déployés en nombre pour être économiquement rentables.

Aux côtés de Jimmy, d’autres projets visent fin 2026 pour leur demande, comme la chaudière Calogena ou le SMR porté par une filiale d’EDF, Nuward. Au total, plus de 80 projets ont été identifiés à travers le monde, de maturité variable. Pour l’instant, seuls deux pays ont annoncé les avoir mis en service : la Russie (deux SMR à bord d’une barge) et la Chine (deux unités également), selon le rapport 2023 sur l’état de l’industrie nucléaire réalisé par des experts indépendants.

Cammile Bussière

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