Une souche mortelle de variole du singe traverse les frontières, l’OMS en état d’alerte
Tous les signaux sont au rouge. Une souche ultra-mortelle de Mpox, autrefois appelée variole du singe, commence à traverser les frontières, suscitant l’inquiétude des grandes instances internationales comme l’Organisation mondiale de la santé. La souche a été découverte ces dernières semaines dans deux nouveaux pays, le Kenya et l’Ouganda, après une recrudescence des cas en République démocratique du Congo (RDC) depuis des mois. Le Rwanda et le Burundi ont également récemment signalé leurs premiers cas de Mpox, même si l’on ne sait pas encore de quelle souche il s’agit.
Et ce n’est pas tout. Plus tôt ce mois-ci, les autorités ont annoncé que le virus avait atteint la grande ville de Goma, qui dispose d’un aéroport international avec des vols directs fréquents vers et depuis l’Europe. Aujourd’hui, les experts craignent que le virus mutant ne soit « un potentiel de diffusion internationale à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique. »
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L’alerte maximale bientôt déclenchée ?
Une crainte qui pousse le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l’OMS, à vouloir déclarer l’épidémie de variole du singe urgence de santé publique de portée internationale, soit l’alerte la plus élevée que l’organisation puisse déclencher. Il prévoit d’ailleurs de réunir prochainement un comité d’experts pour le déterminer. « Il est tout à fait possible que des personnes infectées et contagieuses prennent l’avion et transmettent la maladie ailleurs »a expliqué Trudie Lang, professeur de recherche en santé mondiale à l’Université d’Oxford, dont les propos ont été relayés par le Sun.
Pour rappel, la variole du singe est une infection virale caractérisée par des symptômes grippaux et des lésions remplies de pus. Les symptômes durent 2 à 4 semaines et la maladie disparaît généralement spontanément. Cependant, des complications peuvent survenir telles que des surinfections cutanées, des septicémies, des encéphalites ou des lésions cornéennes pouvant conduire à des formes graves de la maladie.
Au fil des années, plusieurs variants ont été observés. Il y a deux ans, une épidémie mondiale, portée par le sous-type clade 2, s’est propagée dans une centaine de pays, une situation qui a poussé l’OMS à décréter l’alerte maximale en juillet 2022 avant de la lever en mai 2023.
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Désormais, c’est la souche dite de classe 1b qui est dans le viseur de l’organisme international. Très contagieuse, elle possède un fort « potentiel endémique ». Son taux de mortalité peut atteindre 5 % chez les adultes et 10 % chez les enfants.