« Une situation inacceptable en 2024 », dénonce un syndicat
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« Une situation inacceptable en 2024 », dénonce un syndicat

De nombreux services d’urgence sont contraints de fermer temporairement cet été, en raison d’un manque de professionnels et d’une augmentation de l’activité.

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Le service des urgences de l'hôpital de Challans en Vendée. (YVES-RENE TAPON / RADIO FRANCE)

« La situation ne s’améliore pas et plusieurs éléments nous font penser qu’elle va continuer à se détériorer si la politique de santé n’est pas modifiée », a-t-il ajouté. » déclare Benjamin Delrue, secrétaire de Force ouvrière Santé (FO) pour les Pays de la Loire, mercredi 14 août sur franceinfo.

Il a également réagi au fait qu’un patient de 75 ans ait passé 30 heures sur un brancard aux urgences de Brest, dans le Finistère, où un « mur de la honte » a été érigé par le personnel soignant pour dénoncer les conditions de travail. « Il est inacceptable qu’en 2024 nous en arrivions à cette situation »dénonce Benjamin Delrue. La fermeture progressive des lits depuis vingt ans, avec 79 000 lits fermés entre 2000 et 2021 et 6 700 en 2022, empêche les médecins « déjà en nombre insuffisant » pour travailler correctement et prendre soin des patients.

« Quand on parle au personnel des urgences, notamment aux médecins, ils nous disent tous que le problème majeur, ce sont les lits en aval pour les patients qui attendent. »certifie Benjamin Delrue. Le cas de Brest n’est pas isolé, selon le syndicat FO de la région Pays de la Loire. Ce dernier prend l’exemple de Nantes, où « une personne a attendu 70 heures d’ouverture d’un hôpital.« Nantes, comme d’autres grandes villes, voit un nombre croissant de patients arriver aux urgences, sachant que d’autres services d’urgences sur le reste du territoire ont fermé, « à Ancenis, Montaigu et Luçon »explique le représentant syndical.

En Mayenne, les urgences de Laval ont été fermées 40 nuits cet été (22 en juillet et 18 en août). « Personne n’aurait pu imaginer cela il y a quelques années pour un bassin de population comme la capitale du sud Mayenne »dénonce Benjamin Delrue, qui affirme qu’en septembre, la situation ne sera pas vraiment meilleure, avec des urgences ouvertes six nuits sur tout le mois.

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