Divertissement

Une saison 3 d’une richesse esthétique démesurée – Libération

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La nouvelle saison de la série de Christopher Storer réutilise les recettes qui ont fait son succès et multiplie les tableaux esthétiques de qualité, sans toutefois parvenir à lier solidement l’ensemble.

Dans le paysage sériel, L’ours a su se distinguer avantageusement. Par son image très épurée, qui porte la marque du cinéaste Hiro Murai (Atlanta, Légion, Station Onze), ici producteur. Par son montage éclair en mode tempête de desserts. Par une bande-son indie rock nineties. Mais au-delà de ces marqueurs ostentatoires de différence, si la série se démarque autant des autres, c’est parce qu’elle s’efforce de montrer non pas ce que ses personnages vivent au quotidien mais comment ils le vivent. Elle vise à peindre leur intériorité, quitte à renoncer à une certaine linéarité de l’action, pourtant cruciale dans le rythme des feuilletons télévisés.

Méditation presque silencieuse

Cette ambition, la saison 3 la professe avec un premier épisode sous forme de « précédemment en L’ours» étalé sur trente minutes. Une sorte de ressac de mémoire capté de l’esprit de Carmy, le protagoniste, où tous les hiers se précipiteraient : les humiliations de ses années de formation auprès de chefs étoilés, la recherche constante de la perfection du geste mille fois répété, l’explosion en vol. Une méditation presque silencieuse toute en superposition d’images, de mouvements, d’enseignement avec son Senseiplus ou moins brutale, cassante ou ronde. Nous sommes à Chicago, à New York, à Copenhague et partout la cuisine ressemble à un art martial, une quête de perfection et

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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