Le vice-président exécutif de la Commission européenne affirme, lundi, sur France Inter, que l’Union européenne a « les cartes et les outils pour faire plier les Américains ».
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« Nous allons évidemment riposter. Il y a une riposte qui est en préparation », assure sur France Inter, lundi 7 avril, Stéphane Séjourné, vice-président exécutif de la Commission européenne à la Prospérité et à la Stratégie industrielle. Samedi dernier, le taux universel de 10% de taxe douanière sur tous les produits importés aux États-Unis est entré en vigueur. D’après le calendrier annoncé par Donald Trump, il doit être relevé à 20% pour l’Union européenne à partir de mercredi.
« Nous avons les cartes et les outils pour faire plier les Américains », affirme Stéphane Séjourné. Selon lui, il existe deux leviers pour négocier avec les États-Unis : « le tarifaire, la réciprocité absolue » et « le non-tarifaire ». Sur ce dernier point, précise-t-il, « nous pourrions décider de retirer l’ensemble des entreprises américaines des marchés publics européens ». « C’est le bazooka économique parce que sur certains services, nous n’avons pas d’autres options que de choisir les Américains, notamment dans les services numériques. Donc ça a des implications sur les entreprises européennes et il faut regarder dans quels secteurs et pour quoi nous pouvons le faire, mais ça fait partie des sujets sur la table et en discussion avec l’administration américaine », poursuit-il.
En ce qui concerne la riposte tarifaire, « nous avons préparé une liste » de produits américains à taxer, rappelle Stéphane Séjourné. « Dans les prochains jours, nous validerons cette liste », affirme-t-il. Soulignant que « notre économie est très imbriquée avec celle des États-Unis », Stéphane Séjourné insiste sur l’importance d’une réponse réfléchie et proportionnelle afin de « garantir l’unité européenne et éviter les impacts sur nos secteurs économiques ».
L’ancien ministre de l’Europe et des Affaires étrangères participera, lundi, à la réunion à Luxembourg avec les ministres du Commerce extérieur de l’UE pour préparer cette réponse européenne, puis il se rendra en Pologne vendredi et samedi avec le ministre de l’Économie Éric Lombard pour « affiner cette discussion » sur les négociations commerciales.