« Une réponse politique s’impose », estime le président exécutif de la Martinique, signataire d’une tribune contre la réforme
« Le gouvernement doit changer radicalement de posture », a déclaré dimanche le président du Conseil exécutif de la Martinique sur France Inter.
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« Une réponse politique est, de mon point de vue, indispensable et je dirais même obligatoire »explique dimanche 19 mai sur France Inter Serge Letchimy, le président gauche du Conseil exécutif de Martinique, signataire d’une tribune réclamant le retrait immédiat de la réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie.
Quatre présidents exécutifs d’outre-mer (Réunion, Guadeloupe, Martinique et Guyane) ont demandé dimanche le «retrait immédiat » de la réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, décriée par les indépendantistes et à l’origine d’émeutes dans le territoire du Pacifique Sud depuis six jours. Les auteurs de la tribune publiée par le portail média public Outre-mer la 1ère écrivent que « Seule une réponse politique mettra fin à la montée de la violence et empêchera la guerre civile. »
Pour Serge Letchimy, « il faut aller très vite » Et « remettre sur la table l’esprit des négociations qui ont eu lieu (notamment) en 1998 », en référence à la signature des accords de Nouméa, « c’est-à-dire la recherche d’une solution politique ». « Le gouvernement doit changer radicalement de posture »estime le président du Conseil exécutif de la Martinique. « Il y a une dérive dans les relations avec les pays dits d’outre-mer. » Selon lui, « nous sommes véritablement dans une phase de révolte qui a ses racines et ses conséquences ». Dire qu’il faut rétablir l’ordre « est évident » selon lui mais ce n’est pas suffisant : « On peut remettre de l’ordre en disant qu’on rouvre la discussion et en faisant ça, on remet tout le monde autour de la table pour ne pas nuire à une partie ancestrale de la population. »