Une rentrée marquée par de nombreuses fermetures de classes dans le Rhône
Le Rhône a absorbé près de 10% des suppressions d’emplois nationales lors de cette rentrée redoutée depuis plusieurs mois par les syndicats, qui appellent désormais à embaucher.
Le Figaro Lyon
Leur mécontentement grandit depuis plusieurs mois, et il prend forme avec la rentrée. Les enseignants appellent à manifester ce premier week-end de rentrée, par l’intermédiaire du syndicat FO, pour protester contre les suppressions de postes dans le département décidées par le Premier ministre sortant Gabriel Attal et mises en œuvre par Nicole Belloubet. Un rassemblement est prévu ce samedi à Lyon, alors que le département du Rhône est particulièrement touché par ces fermetures d’écoles cette année. Une réunion intersyndicale prévue ce mardi décidera de l’ampleur de la mobilisation.
Déjà l’hiver dernier, les syndicats vilipendaient «« Une effusion de sang sans précédent » face à la suppression de 60 postes par le rectorat. Soit près de 10% des 650 suppressions de postes demandées en France par Gabriel Attal lorsqu’il était encore ministre de l’Éducation nationale. Ce recul suit la dynamique démographique nationale et départementale liée à la baisse de la natalité, mais il est accentué par les choix du recteur, Olivier Dugrip. Mi-janvier, ce dernier avait réclamé « un rééquilibrage » universitaire entre l’Ain et le Rhône,
L’accompagnement scolaire et l’accueil des étudiants handicapés en déclin
Derrière les grilles des écoles du département, on compte cette année 118 classes de moins. « C’était un massacre cette année »déplore un représentant élu de FO auprès du FigaroLes enseignants remplaçants sont déjà « affecté à une classe pour l’année » pour pallier la pénurie. En matière de soutien scolaire, il existe 17 postes de Rased pour aider les étudiants en difficulté, qui ne sont pas pourvus.
Au lycée, les effectifs des classes s’élèvent à près de 35 élèves selon les syndicats qui soulignent « un bon nombre d’heures non remplies dans les collèges et lycées ». Les médecins et les infirmières scolaires font également défaut. Enfin, les élèves handicapés doivent faire face à « Des centaines d’heures d’AESH manquantes » et une attente pour une place dans un établissement spécialisé « plusieurs années ».
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« Cette rentrée scolaire est d’autant plus inacceptable qu’elle a été mise en place par un gouvernement et un ministre démissionnaires et illégitimes, dont les mesures ont été rejetées lors des dernières élections législatives. »attaque FO. Les syndicats réclament l’abrogation de la mesure dite « choc des connaissances »ainsi que la réforme des retraites en plus de la création de nouveaux postes.